Les Verts peuvent souffler. Après 12 matchs sans défaite, ils ont enfin remporter une rencontre au forceps contre Clermont, (3-2). Un résultat qui offre un petit répit à Claude Puel, toujours plus menacé que jamais. Passé tout proche du licenciement, voici la raison d’un départ impossible.
A la tête de l’AS Saint-Etienne, Claude Puel semble avoir un véritable totem d’immunité. Une aventure pourtant loin d’être rose pour les Verts. Depuis son arrivée, l’expérimenté technicien affiche un bilan plus que mitigé avec 24 succès, 20 nuls et 35 défaites en 79 rencontres disputées. Un début d’exercice 21/22 qui aggrave encore son cas alors que l’ASSE a enchaîné 12 rencontres sans victoire. Les supporters étaient véhéments mais le soutien de ses dirigeants, imperfectible. Claude Puel ne semble pas menacé mais pourquoi ? Présent au micro de RMC, Edward Jay révèle les secrets de sa longévité.
« Il y a la réalité économique, mais il y a aussi la réalité sportive. On a beaucoup dit que les finances de l’AS Saint-Étienne ne sont pas au mieux, c’est un doux euphémisme. Donc c’est forcément entré en ligne de compte pour ne pas débarquer Claude Puel et son staff. Après, il y a une réalité qu’on ne met pas assez en exergue, c’est le niveau général du groupe. Si vous mettez David Copperfield, peut-être qu’il va faire quelque chose… Mais qui va pouvoir faire quelque chose avec les joueurs qui sont là ? […] Ce qu’on me dit de l’intérieur, la difficulté c’est qu’un certain nombre de joueurs sont très jeunes. Et normalement, à leur âge, ils doivent faire entre cinq et dix bouts de match dans l’année. Sauf qu’avec les blessures, le niveau… Ces joueurs, notamment au milieu de terrain, sont pris pour des cadres et ils n’ont pas forcément l’épaisseur, le bagage technique et mental pour gérer tout ça. Je trouve que c’est un petit peu trop facile de tirer sur Claude Puel qui résiste à la pression comme ce n’est pas permis. »