Mis en vente, l’AS Saint-Etienne ne semble pas trouver d’acheteurs pertinents alors que de nombreux pistes potentielles ont été étudiées. Longtemps vu que la proposition idéale, l’offre de Norodom Ravichak a été refusée. Son avocat brise le silence et pointe du doigt le duo à la présidence de l’ASSE composé de Roland Romeyer et Bernard Caïazzo.
Ecarté de la course au rachat de l’AS Saint-Etienne après avoir été remis en cause par Roland Romeyer et Bernard Caïazzo, Norodom Ravichak a abandonné la piste menant aux Verts. Des événements que ne comprend pas l’avocat de ce dernier, Maître Carlos Bejarano qui explique le déroulé du fiasco : « La première question que j’ai posée à KPMG a été de savoir si les deux présidents étaient bien vendeurs ? Jérôme De Bontin, lors de l’épisode Peak6, s’était expliqué publiquement. Il avait déjà, à l’époque, rencontré de nombreuses difficultés. Leur tentative de rachat s’était d’ailleurs mal terminée… Ça avait explosé pour des raisons qu’aucune des parties n’a été en mesure d’expliquer clairement. Et il y a eu une autre tentative de reprise ensuite, dont on a très peu parlé, qui a aussi échoué parce que c’était à l’époque de Mediapro. Les deux actionnaires avaient dit que le prix n’était plus le même que lorsque c’était Canal+…Je comprends parfaitement que lorsqu’on est vendeur, on cherche à en tirer le meilleur prix. Mais je ne pense pas qu’on puisse accabler un acheteur qui, de son côté, souhaite en payer le juste prix.«
Un état de fait qui n’a pourtant pas refroidi Norodom Ravichak qui aurait construit un projet concret : « Au départ, on voulait uniquement passer par l’Asie. On fait une première proposition à 30 M€ appuyée sur Soteria Capital, qui est un gros fonds d’investissement asiatique. Sauf que KPMG nous retoque. Parce qu’il y a des règles de compliance, notamment sur les transferts d’argent. Aujourd’hui, il n’est quasiment plus possible d’en faire avec des montants importants. Dans notre exemple, KPMG nous a fait comprendre que les banques européennes auraient refusé un virement de 100 M€ de Bank of Asia, qui a pourtant pignon sur rue là-bas. Parce qu’ils ne connaissaient pas forcément la provenance. On réfléchit alors à un plan B. Car on a tout : le projet, l’équipe, les capitaux… […] Mais en septembre, lorsque KPMG nous alerte, il n’est pas question d’accusations. Mais de simple doute. Nous travaillions main dans la main. Nous avons préféré ne prendre aucun risque et avons suivi les préconisations. Nous avons donc abandonné cette piste. C’est pourquoi venir prétendre qu’il y a eu tentative de fraude est parfaitement ridicule et totalement erronée. Puis est venu le communiqué du 8 novembre.. nous sommes tombés des nues !« , a déclaré Maître Carlos Berajano dans un entretien accordé à But.