L’affaire Dybala continue de faire des vagues, même après la fin de son contrat avec la Juventus. En effet, l’avocat de l’Argentin, Luca Ferrari, a témoigné devant le parquet de Turin dans le cadre de l’enquête Prisma, qui concerne les comptes du club bianconero. Selon les propos rapportés par les actes complémentaires déposés mardi, Ferrari a quantifié la différence économique entre le renouvellement de contrat convenu à Turin et celui finalement signé à la Roma.
Selon l’avocat, la Juventus n’a pas respecté un accord qui avait déjà été négocié, la signature n’étant qu’une formalité. En conséquence, le non-renouvellement de contrat avec la Juve a coûté à Dybala un total de 49 millions et 497 mille euros, incluant les mois non encore perçus de la deuxième paie. Cette somme correspond à la différence entre la rémunération fixe prévue sur la base du renouvellement, d’un montant total de 69 652 000 euros bruts, et celle prévue dans le contrat de performance signé avec la Roma, d’un montant total de 20 155 000 euros bruts.
Pour toutes ces raisons, Ferrari n’exclut pas d’entamer des actions contre le club bianconero. Il réclame une compensation financière de 4 à 5 millions d’euros pour son client. Cette affaire risque donc de se prolonger en dehors du terrain, alors que la Juventus doit déjà faire face aux accusations portées contre elle dans le cadre de l’enquête Prisma.
Cette actualité continue marque l’approche de l’audience préliminaire prévue devant le juge Marco Picco. Les chefs d’accusation retenus contre la Juve et 12 suspects vont de la fausse communication d’entreprise à l’entrave à la surveillance, en passant par le trucage des marchés et la fausse facturation. Les magistrats tentent de faire la lumière sur les pratiques financières du club bianconero et de ses dirigeants, dans un contexte où les enjeux économiques du football sont de plus en plus importants.