Le football français traverse une crise financière majeure. Selon les prévisions de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG), les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pourraient accumuler une dette de 1,2 milliard d’euros. Une situation préoccupante qui révèle les failles structurelles du modèle économique des clubs.
Lors d’un conseil d’administration en novembre, Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, a souligné la fragilité du système : « Les clubs français génèrent moins de revenus d’exploitation que ceux des grandes ligues européennes. Leur viabilité repose sur la vente de talents. » Cette dépendance au mercato, accentuée par une maîtrise insuffisante des coûts, montre ses limites, notamment face à l’effondrement des revenus télévisuels. Le passage à 18 clubs en Ligue 1, réduisant le nombre de matchs, aggrave aussi les pertes.
Un avenir incertain
Pour combler ce déficit, la DNCG mise sur la vente de joueurs « bankables », une solution qui, bien qu’essentielle, affaiblit la compétitivité sportive. La situation illustre un cercle vicieux où l’économie dégradée impacte les performances, rendant les clubs moins attractifs. Avec un football français à la croisée des chemins, les réformes économiques deviennent urgentes.
