Les sports de boule ont lancé, lors du Sportel de Monaco, leur candidature aux Jeux olympiques de 2024, lors d’une conférence de presse à laquelle participaient les responsables français et italien des fédérations de pétanque et de jeu provençal, de boule lyonnaise et de raffa (rafle). Pourquoi veulent-ils entrer dans la famille olympique ? Quelles sont leurs chances ?
Sur les terres de SAS le Prince Albert de Monaco, président d’honneur de la Confédération mondiale des sports de boule (CMSB), la présence mondiale du sport boules dans 165 pays, grâce à 262 fédérations, a été évoquée, tout comme son rôle social et sa faculté à faire cohabiter des joueurs de différentes générations, sur tous les continents. La CMSB a trouvé un slogan –Un même sport, plusieurs disciplines, une seule candidature– et met en avant 200 millions de pratiquants réguliers sur cinq continents, notamment en Asie, soit deux fois plus que le nombre de golfeurs recensés alors que le golf a été inscrit au programme des Jeux de Rio en 2016.
Comment un sport devient-il olympique ?
Est-ce suffisant pour intégrer un programme déjà surchargé ? Et ce, alors même que le Comité international olympique (CIO) cherche le moyen de contenir le gigantisme des Jeux. Mais qui ne tente rien, n’a rien. Une lettre de candidature a été envoyée à Thomas Bach, le président du CIO, le dossier est prêt et des contacts sont en cours pour trouver dans les prochains mois un équipementier, un organisateur d’événements et un diffuseur international, a expliqué Claude Azéma, président de la CMSB.
Un plan B est déjà prévu
Pour mieux faire connaître ce sport et l’avancement de cette candidature, un site internet a été ouvert (www.boules-sport.org) et une tournée mondiale aura lieu à partir de 2016, dans huit villes : Bangkok en février, puis Paris et Rome, deux villes candidates aux JO 2024, mais aussi Pékin, Monaco, Londres, Los Angeles, candidate également aux JO 2024, et enfin, Tokyo, hôte des Jeux d’été de 2020. Ces différents rendez-vous servent d’opération de charme auprès du CIO, lequel sera amené à voter pour de nouveaux sports aux JO en septembre 2017.
En cas d’échec, la CMSB a un plan B. Si les sports de boules sont recalés, ils tenteront leur chance auprès de la ville désignée pour 2024. La ville hôte a, en effet, la possibilité de proposer les boules comme sport de démonstration.