François Bayrou, maire de Pau et président de l’agglomération Pau-Pyrénées, actionnaire majoritaire de Pau-Lacq-Orthez (68%), a présenté cette semaine le projet de reprise du club béarnais de Jeep Élite par le fonds d’investissement américain CounterPoint Sports Group, mené par trois figures de la NBA.
Aujourd’hui loin de son passé prestigieux, Pau-Lacq-Orthez (neuf fois champion de France entre 1986 et 2004) espère se donner un nouvel élan. Le club béarnais devrait passer sous pavillon américain. François Bayrou a révélé « être entré en négociations exclusives » avec un fonds d’investissement américain, CounterPoint Sports Group (CSG). « Il fallait sauver l’Élan à court terme et offrir au club une perspective sportive ambitieuse », a indiqué l’élu palois qui discutait depuis plusieurs mois avec d’éventuels repreneurs.
Le fonds a été fondé en 2019. Le président de son conseil d’administration est Jamal Mashburn, 48 ans, ancien joueur de NBA. Il a fait fortune après sa carrière. Il est soutenu dans son projet de rachat palois par Rick Pitino, 68 ans, coach vedette du basket universitaire américain, passé sur les bancs de New York et Boston et qui officiait encore sur le banc du Panathinaïkos la saison dernière, et par Stu Jackson, 65 ans, qui a aussi longtemps entraîné en NBA avant de devenir dirigeant, au sein des Grizzlies de Vancouver, puis au sein de la NBA dont il a été vice-président exécutif. Des CV impressionnants, mais CSG n’a pour l’heure réalisé aucune acquisition majeure, ni aux États-Unis, ni en Europe. L’Élan essuierait donc les plâtres.
L’objectif de ce rachat est de désengager les collectivités de l’Élan Béarnais Pau-Lacq-Orthez et de le faire passer du statut actuel de SEM (société d’économie mixte) à celui de SASP (société anonyme sportive professionnelle). Les Américains « se sont dit prêts à faire les investissements nécessaires pour racheter le club, à garantir un niveau de budget, à s’engager pour quatre années », a précisé M. Bayrou, qui espère acter la vente « d’ici fin mars ».
L’arrivée de nouveaux investisseurs, même pas refroidis par la crise sanitaire, serait une bouffée d’oxygène pour un club qui a évité le dépôt de bilan au printemps dernier grâce aux aides de l’État.