Vainqueur de la 12e étape du Tour de France, Joaquim Rodriguez (Katusha) est revenu sur son succès au plateau de Beille.
Joaquim, comment expliquer ce succès après deux premiers jours
très difficiles dans les Pyrénées ?
Joaquim Rodriguez : J’ai connu une fringale durant la première étape des Pyrénées, mardi. Mercredi, j’ai à nouveau souffert des suites de cette fringale, je n’étais pas au mieux. Et j’ai aussi été pénalisé par une chute avant le départ réel. Je me sentais très bien ces derniers jours mais le vélo est aussi fait d’impondérables. Je venais pour jouer une bonne place au classement général, j’ai dû changer d’objectif. Je n’avais plus trop le moral mercredi soir. Je me suis dit qu’il fallait changer mon fusil d’épaule et faire quelque chose. Et comme j’avais gardé des forces, j’ai pu en profiter. Dans le final, j’étais bien, j’ai serré les dents: (Romain) Bardet et (Michal) Kwiatkowski, je crois que je les ai rendu fous.
Deux succès d’étapes, cela vous satisfait-il ?
C’est bien mais je ne compte pas m’arrêter là. J’espère que ma victoire
de ce jeudi n’est pas la dernière sur ce Tour. Les étapes de transition me
plaisent bien mais ce sont les Alpes qui seront sans doute la meilleure
occasion pour un nouveau succès. Ce n’est pas fini, j’espère.
Aviez-vous préparé cette ascension du Plateau de Beille ?
Cette côte, je la connais par coeur. C’est un terrain d’entraînement.
Il y a quelques semaines, j’étais venu avec mon équipier Alberto Losada.
J’avais crevé dans la montée, sans roue de rechange… Ma femme avait dû venir
me rechercher en voiture… J’y étais retourné le lendemain. J’aime beaucoup
cette ascension.