Parce que c’est le 14 juillet, parce qu’elle se termine à La Planche des Belles-Filles, cette 10e étape de 161,5 kilomètres du Tour de France a tout pour être une fête du cyclisme.
La plus dure étape de moyenne montagne de l’histoire, estime le directeur du Tour Christian Prudhomme au vu du tracé concocté par Thierry Gouvenou. Il n’a pas tort avec sept ascensions au programme, dont quatre classées en première catégorie. Sur les 161,5 kilomètres de route, les coureurs n’auront droit qu’à une vingtaine de kilomètres de plat. Après le Firstplan, la route ne cesse de monter et descendre sur le difficile Petit Ballon (Km 54,5) et le Platzerwasel (Km 71,5), puis les cols d’Oderen et des Croix. Le final emprunte le petit mais dur col des Chevrères, une route étroite et très raide dans la forêt (3,5 km à 9,5 %) qui précède la descente vers Plancher-les-Mines et l’ascension finale vers la Planche des Belles-Filles, un site découvert en 2012 qui doit son nom à un massacre lors de la guerre de Trente Ans en 1635. La route (5,9 km à 8,5 %) menant à l’unique station de ski de la Haute-Saône se cabre dans sa partie terminale. Avec sa 1:34 d’avance, l’avantage de Tony Gallopin paraît bien mince. Entre prétendants à une victoire de prestige et la première explication entre les favoris du Tour, son maillot jaune sera forcément en danger.