Le Britannique Mark Cavendish, vainqueur de la 7e étape du Tour de France vendredi à Fougères, estimait avoir vaincu (son) impatience, ce défaut qui, selon lui, lui avait coûté la victoire lors des premiers sprints de cette Grande Boucle.
Q: Pouvez-vous nous raconter votre sprint ?
R: Les deux derniers sprints (en Zélande et à Amiens, avec les succès de Greipel, ndlr) ne s’étaient pas bien passés. J’étais trop anxieux, j’avais lancé mon sprint trop tôt. Aujourd’hui il fallait vaincre mon impatience. J’ai attendu très, voire trop longtemps. J’ai dû éviter des coureurs pour remonter vers l’avant. Ensuite, j’ai eu peur qu’André me pousse vers les barricades mais André est un gentleman, il a sprinté droit. Et ma puissance a fait le reste. Gagner un sprint dépend surtout du moment choisi pour le lancer. Et c’est une donnée qui n’est pas simple quand on voit le chaos qui règne dans les sprints en ce moment. Je n’avais plus gagné depuis deux ans sur le Tour. C’est donc un sentiment génial. Aujourd’hui, ma femme et ma fille étaient sur la ligne: cela ajoute à mon bonheur.
Q: Cette victoire, la troisième pour Etixx, a-t-elle un goût particulier après l’abandon de Tony Martin ?
R: On avait dit hier qu’il fallait gagner pour lui ce vendredi. C’est tellement triste de perdre le maillot jaune de cette manière. Tony est tellement précieux. Quand on perd un équipier comme lui, c’est comme perdre quatre coureurs d’un coup tant il est costaud. Je suis heureux que son opération se soit bien déroulée. On va pouvoir fêter ma victoire sans retenue.
Q: Vous êtes en fin de contrat chez Etixx, où envisagez-vous l’avenir ?
R: Etixx ? Cette équipe m’a fait grandir. Nous fonctionnons bien ensemble. J’aimerais y rester. C’est une famille. Je suis entouré de gens conviviaux comme le sont les Belges. Ce sont des gens très chaleureux. Les Belges vivent pour le vélo. J’adore ça. C’est vraiment un plaisir de partager ma passion pour le cyclisme dans une telle ambiance.
Propos recueillis en conférence de presse