Romain Bardet, actuellement quatrième au classement général, a estimé vendredi qu’une place sur le podium du Tour de France à Paris risquait d’être « compliqué », même s’il a « de bonnes jambes » et qu’il « reste en embuscade ».
« Honnêtement, le podium, je sais que ça va être compliqué quand même. Deux (Vingegaard et Pogacar, ndlr) me sont vraiment supérieurs. Derrière, on est
trois, quatre à être un peu pareil, je veux rester en embuscade », a souligné le grimpeur auvergnat sur le plateau de France Télévisions à l’issue de la treizième étape arrivant à Saint-Étienne. Après avoir quitté le Giro malade, Bardet (DSM) est arrivé sur la pointe des pieds dans la Grande Boucle. Mais au sortir des Alpes, il figure à une convaincante quatrième place au général, à 2 min 35 sec du porteur du maillot jaune, Jonas Vingegaard, et seulement treize secondes derrière Tadej Pogacar, neuf derrière Geraint Thomas.
« Je suis arrivé avec beaucoup d’incertitudes sur ma forme. Petit à petit, elles se dissipent. Mais il y a quand même des coureurs qui me sont supérieurs en montagne. Je n’ai pas envie de me projeter trop loin », a-t-il temporisé. « Si je vois une occasion de gagner une étape et prendre des risques, je le ferai, ça reste mon but ultime », a ajouté celui qui a déjà terminé deux fois sur le podium du Tour de France, deuxième en 2016 et troisième en 2017.
« Ça m’a brûlé les ailes. En 2016 et 2017 ça s’était bien passé, mais je n’étais pas en mesure de gagner le Tour non plus. Je pense qu’on a trop attendu de moi à un moment donné et donc il a fallu vivre avec, digérer, accepter mon niveau réel et continue d’avancer, parce que je n’avais que 25 ans », a souligné le Français, âgé aujourd’hui de 31 ans. « Je le vis mieux aujourd’hui, je suis plus fort qu’il y a cinq ans mais il y a encore plus fort que moi », a-t-il ajouté.