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Tour de France 2025 : Prudhomme veut « la bagarre » contre Pogacar

Tadej Pogacar (Icon Sport)

Le patron du Tour de France compte sur Vingegaard et Evenepoel pour rester dans la roue du grand favori.

Alors que le Tour de France s’élance samedi de Lille pour une édition 100% française, Christian Prudhomme, directeur de l’épreuve, partage ses attentes pour cette Grande Boucle 2025 et son espoir de voir la domination de Tadej Pogacar mise à mal. Dans un entretien accordé à l’AFP, il décrypte les choix de parcours, évoque la rivalité Pogacar-Vingegaard et se penche sur l’avenir du cyclisme français.

Une première semaine « piégeuse »

Fini le temps où la première semaine servait de mise en jambes. Prudhomme promet une entame de Tour où la plaine sera tout sauf tranquille : « Autrefois, on espérait qu’une chose : qu’elle se termine vite. Cette année, c’est exactement le contraire. (…) On a traqué les côtes partout où il y en a ». Pas de pavés cette fois, jugés « trop tôt » dans le tracé, mais une succession de côtes raides, de routes exposées au vent et de secteurs taillés pour piéger le peloton. « Thierry (Gouvenou) magnifie les parcours que je lui demande », souligne Prudhomme, conscient que c’est dès ces premiers jours que Pogacar pourrait être inquiété.

Face à un Tadej Pogacar dominateur au Critérium du Dauphiné, Prudhomme ne cache pas une certaine inquiétude pour le suspense de la course : « S’il est au même niveau que ces derniers mois, ce sera très compliqué pour ses adversaires. (…) On espère tous la bagarre ». Le directeur du Tour mise sur Jonas Vingegaard, mais espère aussi l’éclosion d’un troisième homme : « Sur ces cinq dernières années, on a un 3-2 en faveur de Pogacar contre Jonas Vingegaard. Et pourquoi pas un Evenepoel ou un Florian Lipowitz pour pimenter la course ? »

Un successeur français encore lointain

Près de 40 ans après la dernière victoire de Bernard Hinault, Prudhomme reste lucide : « Le cyclisme français est entre deux générations. (…) Pour le général, on n’a personne pour le moment ». Mais il garde espoir grâce à une jeunesse prometteuse : Lenny Martinez, Romain Grégoire, Kevin Vauquelin… et surtout Paul Seixas, 18 ans, qu’il veut protéger de la pression : « Heureusement qu’il n’est pas sur le Tour en 2025, et j’espère qu’il ne sera pas sur le Tour en 2026. (…) C’est un talent pur. »

Enfin, Prudhomme balaye les critiques des coureurs sur le passage de la dernière étape par Montmartre : « Je le comprends parfaitement (…). Mais je ne doute pas que ce sera formidable ». Comme souvent, le patron du Tour préfère retenir l’essentiel : la passion, l’inattendu, et surtout le duel qui fait vibrer la planète cyclisme. Pour lui comme pour les fans, l’objectif est clair : « Qu’il y ait de la bagarre. »

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