Le directeur du Tour Christian Prudhomme a accordé une interview à L’Equipe pour expliquer le tracé de l’édition 2021 de la Grande Boucle.
« Oui, sur le total en montagne, il y aura trois arrivées au sommet et trois en bas, et quand je dis en bas, c’est vraiment en bas. Là, au Ventoux, l’arrivée sera à Malaucène, dans une étape 100 % Vaucluse, avec départ à Sorgues, une première montée par Sault, la moins rude mais elle est magnifique, par Gordes et Apt. Deux ascensions du Ventoux, c’est du jamais-vu. Il a parfois été franchi avec une arrivée plus loin, à Carpentras, mais là c’est le pied. Donc on veut vraiment montrer le Ventoux sous toutes ses formes », a indiqué le patron du Tour de France dans L’Equipe.
Avant d’ajouter : « Au vu de l’édition 2020, on a voulu limiter le nombre d’arrivées au sommet, avec trois seulement. On aurait pu en avoir plus, mais si c’est pour que les coureurs attaquent à 800 m de la ligne… Autant qu’ils le fassent, mais qu’il reste une dizaine de bornes derrière. Il y a un autre élément, c’est que le Ventoux est mythique, mais les dernières fois, ça avait été mouvementé, on s’en souvient tous et pas seulement Chris Froome. Donc il y a aussi la volonté d’aérer, de disséminer, de répartir, on peut mettre du monde un peu partout. »
« Je vous avoue que je ne sais pas quelles leçons tirer de la saison 2020, qui est tout à fait spéciale. La seule, qui est une évidence, c’est la prise de pouvoir de la jeunesse. Ce qu’on avait vu l’an passé avec le plus jeune vainqueur du Tour depuis 1947 (Bernal), qui aurait pu imaginer que l’année suivante ce serait le plus jeune vainqueur depuis 1904 (Pogacar) ? Donc Bernal-Pogacar, Hirschi aussi, qui a été très impressionnant et quand on voit ce parcours, il va se frotter les mains, s’il est dans le même registre que cette année (aller chercher des victoires d’étapes). Et puis c’est aussi à mon sens un parcours avec beaucoup de possibilités pour l’actuel champion du monde (Julian Alaphilippe). Après, sur le papier, avec les deux chronos, c’est moins favorable à un Thibaut Pinot ou à un Romain Bardet. Mais bon, on ne peut vraiment pas savoir », a conclu le directeur du Tour Christian Prudhomme.