Le coureur polonais Michal Kwiatkowski s’est imposé pour la toute première fois de sa carrière sur un Tour de France. Il a fait le boulot en terminant avec son coéquipier Equatorien Richard Carapaz.
Le vainqueur de cette 18e étape est passé en conférence de presse pour revenir sur cette magnifique victoire.
Est-ce une victoire à part ?
« Ce n’est pas une victoire comme une autre. Je n’ai jamais pensé faire quelque chose comme ça, en partant de si loin. En approchant de l’arrivée, on savait qu’on allait gagner, on entendait les gens crier, Gaby Rasch et Xabier Zandio (deux des directeurs sportifs d’Ineos, ndlr) qui parlaient dans la radio, j’ai eu des frissons tout au long de la descente. On a fait un grand show. On a essayé ces trois derniers jours mais c’est dur de changer d’objectif. On a pris du plaisir à disputer à fond les débuts d’étapes en relevant les numéros de dossard pour voir si l’échappée pouvait marcher. Chacun de nous a travaillé. Les jours précédents j’étais plutôt dans le gruppetto, aujourd’hui j’étais déterminé à y aller tout seul. »
Que vous êtes-vous dit avec Richard Carapaz avant la ligne ?
« A la fin de la journée, je voudrais juste prendre un café avec lui (sourire) mais à 50 km/h ce n’est pas facile. Pour Richard, l’objectif était le maillot à pois. A partir du moment où on savait qu’il allait l’avoir à l’arrivée, il m’a dit en substance que je pouvais avoir l’étape. Je lui suis très reconnaissant de m’avoir laissé gagner, je n’oublierai jamais. J’espère qu’il gardera le maillot à pois, je ferai tout pour. »
Que pensez-vous de la présence d’un secteur empierré à la fin d’une étape aussi difficile ?
« J’ignore ce qui s’est passé dans le groupe des coureurs du classement général, cela aurait pu être une belle loterie. C’est de la pierre assez rugueuse. Ce n’est pas le même type de secteur que dans les Strade Bianche. On ne peut ni attaquer ni jouer tactiquement. Il faut juste passer, éviter des problèmes mécaniques. C’est sans doute joli à voir su les images mais il aurait été dommage que cela ruine le Tour de l’un des favoris. »
Propos recueillis en conférence de presse