Vainqueur de la 17e étape du Tour de France mercredi au col du Portet, le maillot jaune Tadej Pogacar (UAE) rappelle que « le Tour n’est pas fini » et « touche du bois » pour être épargné par la malchance d’ici à Paris.
Encore impressionnant ce mercredi au sommet du col du Portet, le maillot jaune du Tour de France Tadej Pogacar s’est arrêté en conférence de presse pour répondre à quelques questions.
Comment vous sentez-vous après avoir gagné une étape prestigieuse vêtu du maillot jaune ?
« Je me réjouis d’avoir remporté cette étape sur l’ascension la plus difficile du Tour. L’équipe a tellement travaillé toute la journée, je leur devais bien ça. C’était une super journée, je l’ai appréciée. La dernière ascension était interminable, c’était difficile et en haute altitude, mais je me sentais bien, c’était un bon test. Gagner avec le maillot jaune sur les épaules, ça me rend fier. C’est un grand bonheur et j’attends l’étape de demain avec impatience. L’objectif prioritaire, c’est de défendre le maillot jaune et de ne pas trop se mettre dans le rouge. On verra comment l’échappée se présente demain, si on arrive à la contrôler. »
Qu’avez-vous pensé de la stratégie de vos adversaires Richard Carapaz (Ineos) et Jonas Vingegaard (Jumbo) dans le final ?
« Vingegaard court de façon admirable. Jumbo a eu beaucoup de malchance (seuls quatre des huit coureurs de l’équipe sont encore en course, NDLR), et il a montré son caractère, c’est un coureur de très haut niveau. C’est certain qu’il sera encore meilleur dans les prochaines années, j’aime me mesurer à lui. Dans le final de l’étape, je m’attendais à tout, c’était moi qui dictais le tempo d’une certaine manière. Il faut être tout le temps vigilant parce que quand on est trois, chacun veut gagner et lâcher les deux autres. Chacun applique sa propre tactique, je m’attendais à quelque chose. Mais je ne vois aucun problème à ce que les autres coureurs m’attaquent. C’est une course! Le Tour n’est pas fini tant qu’on n’a pas bouclé le dernier tour (sur le circuit des Champs-Elysées). Dans le cyclisme, on peut être très malchanceux, je ne peux que toucher du bois. En ce qui concerne ma condition, je me sens bien. J’ai hâte d’être à l’étape de demain, la dernière à être super difficile. Ensuite j’espère un peu de calme avant le contre-la-montre. »
Votre équipe s’est davantage illustrée aujourd’hui que les jours précédents, comment l’expliquez-vous ?
« La semaine dernière, on a beaucoup travaillé, l’équipe s’est arrachée. C’était difficile de contrôler toutes ces échappées. Chaque fois que l’étape n’était pas destinée aux sprinteurs, on devait rouler toute la journée. C’était difficile de contrôler, de combler les écarts, ça nous a coûté de l’énergie. On a beaucoup souffert. Mais aujourd’hui (mercredi), c’était la journée idéale pour contrôler l’échappée, il n’y avait que six ou sept coureurs à l’avant. Même si les caméras ne montrent pas combien les gars (ses équipiers) travaillent chaque jour, ils s’y mettent dès le début de l’étape. L’équipe a tellement travaillé ces deux dernières semaines, malgré les chutes et les jours sans, c’est incroyable. Ma victoire est une façon de les remercier d’avoir travaillé si dur pour moi. »