On attendait l’Allemand John Degenkolb ou bien le Français Arnaud Démare, mais c’est le Belge Jelle Wallays (Topsport) qui a remporté au sprint, devant le Français Thomas Voeckler la 108e édition de la classique Paris-Tours.
Les deux hommes, rescapés d’une échappée lancée dès le départ de Bonneval, à 237 kilomètres de l’arrivée, se sont disputés la victoire sur l’avenue de Grammont. Mais force est restée au moins connu des deux, un Belge de 25 ans qui s’était imposé sur cette même avenue quatre ans plus tôt dans l’édition espoirs de Paris-Tours.
Le champion de Belgique, Jens Debusschere, a réglé le sprint du peloton pour la 3e place, une douzaine de secondes plus tard, en l’absence des deux favoris, le champion de France Arnaud Démare et l’Allemand John Degenkolb, relégués dans un autre groupe.
Degenkolb s’est retrouvé isolé dans le groupe de poursuite formé au fil de la succession de petites côtes à l’approche de Tours. Dépité de ne pas trouver de collaboration alors que le duo de tête ne comptait plus que 20 secondes d’avance à 6 kilomètres de l’arrivée, le vainqueur de l’année passée a fini par se relever. A l’avant, Voeckler et Wallays, qui avaient distancé leurs autres compagnons (Benedetti, Gouault, Duval, Paillot et enfin Van Melsen) dans le final, se sont expliqués à la loyale. Sans que le Français puisse tirer bénéfice de son expérience (35 ans) face à la force physique de son compagnon.
J’ai compris aux 3 kilomètres que la victoire se jouerait entre nous, s’est réjoui Wallays, qui court depuis son premier contrat professionnel en 2011 pour une formation de deuxième division et espère accéder à l’échelon supérieur. Voeckler n’a pu conclure favorablement une saison sans victoire. Deux chutes, la première en tout début d’année (Tour Down Under), la seconde à la mi-août (Tour du Limousin), ont gâché un parcours privé de réussite, à l’image de sa deuxième place dans l’étape du Tour de France arrivant à Luchon.
S’il est passé tout près de succéder au palmarès à Frédéric Guesdon, le dernier Français vainqueur de Paris-Tours en 2006, l’ex-maillot jaune du Tour (dix jours en 2004, dix autres en 2011) a tenté un gros coup qui réussit parfois dans la classique d’automne. En 2001, Richard Virenque, catalogué grimpeur, n’avait pas procédé autrement pour s’imposer sur l’avenue de Grammont au bout d’une échappée lancée de très loin.