Impressionnant aujourd’hui sur le Paris-Nice, Julian Alaphilippe a dominé le contre-la-montre de 14,5 km et prend la tête du classement général, avec 33 secondes d’avance sur Tony Gallopin.
Le Français de Quick Step a survolé mercredi au Mont Brouilly la 4e étape de Paris-Nice pour endosser le maillot de leader. Julian Alaphilippe a repoussé à 19 secondes l’Espagnol Alberto Contador, deuxième de ce chrono qui se terminait par une montée de 3 kilomètres au-dessus des vignobles du Beaujolais. Tony Gallopin, troisième de l’étape, est remonté à la deuxième place du classement général, à 33 secondes d’Alaphilippe. Contador compte désormais 1 minute 31 secondes de retard.
Alaphilippe, 24 ans, n’avait encore jamais gagné de contre-la-montre individuel au plus haut niveau. Nanti d’une avance de 27 secondes sur l’ancien vainqueur du Tour de France au bénéfice d’une première partie très rapide sur les routes serpentant entre les vignobles du Beaujolais, Alaphilippe a résisté ensuite dans la montée de la Chapelle. Contador, très à l’aise dans sa position habituelle en danseuse, n’a pu lui reprendre que 8 secondes. Le Français, qui avait déjà surpris l’an passé en limitant la perte de temps dans le contre-la-montre du Tour de Californie, a distancé cette fois de 33 secondes le Russe Ilnur Zakarin, l’un des candidats à la victoire finale. Et de 48 secondes le grimpeur colombien Sergio Henao, qui lui a lâché 15 secondes dans la seule montée du Mont Brouilly.
Ce n’est pas gagné, la fin de semaine s’annonce difficile. Trente secondes ou une minute, ce n’est pas grand-chose dans un col de 15 kilomètres, a tempéré Alaphilippe, passé à plusieurs reprises à côté d’une grande victoire l’an passé, sur des étapes du Tour de France et aussi les courses d’un jour (2e de la Flèche Wallonne, 4e aux JO de Rio). Le précédent leader, Arnaud Démare, a reculé logiquement dans ce contre-la-montre. Je n’ai rien à regretter, je me suis appliqué mais c’était trop dur pour moi, a souri le Picard de l’équipe FDJ. Démare et les autres sprinteurs auront une dernière chance, jeudi, dans la 5e étape, longue de 199,5 kilomètres entre le Beaujolais et Bourg-de-Péage. Le final emprunte les routes de la vallée du Rhône avant les trois dernières journées dans l’arrière-pays provençal et azuréen.