L’Espagnol Alejandro Valverde adore Liège-Bastogne-Liège, la doyenne des Classiques, en super favori.
La Flèche Wallonne a donné lieu mercredi dernier à une hécatombe parmi les favoris de la course. Et la récupération pour le rendez-vous majeur s’est effectuée dans des conditions particulièrement délicates pour Philippe Gilbert, touché au genou. Le dernier vainqueur belge de La Doyenne a confirmé qu’il prendrait le départ, sans savoir de quoi il sera capable : j’ai roulé un peu ce matin (samedi), et j’ai toujours une douleur derrière le genou, il n’y a pas d’amélioration. Je serai là, mais par pour gagner parce que pour y prétendre, il faut être à 100 % de ses moyens. Je vais continuer à me soigner d’ici à demain matin, et nous verrons bien ce que je serai capable de faire. Le vainqueur 2013 de Liège, Dan Martin, a lui aussi quitté prématurément la Flèche, mais se montre plutôt optimiste sur sa capacité à s’approcher de son meilleur niveau : C’était de la pure malchance, mais ça arrive. Je suis déjà content de pouvoir prendre le départ, je me suis entraîné tellement dur pour cette course. Mais je n’ai pas pensé à une stratégie pour le moment, j’espère juste être devant pour la bagarre. En tout cas mes jambes sont bonnes. Mon corps se porte bien aussi, mais j’ai une grosse douleur au niveau de la nuque. Ça s’améliore de jour en jour, mais je crains qu’il soit difficile de passer six heures en selle.
Les divers scénarios envisageables peuvent influencer sur les caractéristiques des vainqueurs potentiels. Mais pour l’essentiel, mieux vaut savoir rouler, frotter et sprinter. Ils sont quelques-uns dans ce cas, dont le vainqueur de la Flèche Wallonne, qui fête aujourd’hui ses 35 ans et fait figure de favori. Pour Alejandro Valverde, la situation n’est pas si nettement en sa faveur, parce cinquante kilomètres de plus, c’est très dur pour les jambes. Pour moi, c’est l’une des courses les plus difficiles, quel que soit le parcours choisi. Théoriquement, la Redoute sert de filtre, et les choses se libèrent dans la côte de la Roche-aux-faucons, puis la décision se fait dans la côte de Saint-Nicolas. Vainqueur quelques jours plus tôt sur l’Amstel Gold Race, le champion du monde Michal Kwiatkowski fait précisément partie des hommes capables de s’adapter à de nombreuses configurations : Nous devrons être vigilants sur ce que feront les autres leaders, comme Valverde. Peut-être qu’ils vont contrôler la course et favoriser un sprint. Personnellement, je suis capable d’y aller au sprint, alors je vais attendre. C’est aussi très précieux pour moi d’avoir Alaphilippe et Stybar, ils seront des soutiens utiles. Il y a toujours des attaques, et si on ne peut pas les contrôler toutes, ça devient la loterie. » En cas de sprint, le Polonais devra aussi surveiller de près le tenant du titre Simon Gerrans, discret en raison d’une fracture de la clavicule en début de saison, mais pourquoi pas au rendez-vous demain : « je me sens très bien, j’arrive avec de la fraîcheur. Il est certain qu’avec le dossard numéro 1, on est un peu plus observé, mais je ne crois pas avoir plus de pression que l’année dernière.
Bernard Hinault, dernier Français au palmarès
Les coureurs français rêvent des grandes classiques, et particulièrement de Liège-Bastogne-Liège. Mais il faut pourtant remonter jusqu’à 1980 et la mémorable échappée solitaire de Bernard Hinault sous la neige pour trouver trace d’un succès tricolore.