Nacer Bouhanni ne disputerait peut-être pas sa dernière saison sous les couleurs de la FDJ.fr. Convoité par plusieurs formations, le sprinter français tâte le terrain du marché des transferts, mais son équipe veut le garder.
Restera, restera pas ? Victorieux de trois étapes sur le Giro, Nacer Bouhanni est en position de force pour négocier son avenir. Selon L’Equipe, sept équipes seraient intéressées par le profil du sprinteur de 23 ans. Pas sûr toutefois qu’il quitte la FDJ.fr à l’issue de la saison. Nous aimerions, bien sûr, le conserver parmi nous, affirme Martial Gayant, le directeur sportif de la formation française, dans les colonnes du quotidien sportif. Sur ce qu’il montre ici, Nacer est incomparable. En France, on n’a jamais eu un sprinteur pareil, avec autant de rage, d’envie de s’affirmer. Il est unique.
Le natif d’Epinal a confié ses intérêts à Paul de Geyter, le conseiller de Tom Boonen. Charge à lui de négocier en coulisses un bon contrat et un nouveau statut pour son coureur. On prendra une décision d’ici deux mois, avant fin juin, elle ne sera pas forcément liée à l’argent, plutôt en fonction d’un projet, a détaillé Paul de Geyter. Le projet, c’est d’avoir une équipe à disposition pour mener les sprints. Dans le cyclisme moderne, les grands sprinteurs disposent tous d’un train capable de les piloter, c’est ce que nous voulons pour lui, a complèté Dries Smets, le collaborateur de De Geyter. Ce ne sera pas avec Cannondale, dont le leader Peter Sagan est en partance. De Geyter réclame un million d’euros, plus les charges, soit 1,5 millions à l’année pour Bouhanni, a indiqué Roberto Amadio, le directeur sportif de Cannondale. Le tarif d’un vainqueur de classiques. Nous étions prêts à mettre 700.000 à 800.000 euros mais pas davantage.
S’il quitte la Française des Jeux, Nacer Bouhanni ne disputera pas le prochain Tour de France. Si on apprend qu’il s’en va, il n’en sera pas, bien sûr, a admis Martial Gayant, son directeur sportif. Reste toutefois que la FDP.fr devra se montrer convaincante pour conserver sa nouvelle star. Il y aura d’abord le souci de la cohabitation avec Arnaud Démare à gérer. Puis les états d’âme de Bouhanni, qui a regretté de ne jamais voir été inclus dans le groupe des Classiques. Enfin, l’aspect financier ne sera pas le moins important dans ce dossier…