Une manifestation des coureurs a entraîné une diminution de la 19e étape, raccourcie de plus d’une centaine de kilomètres par rapport à sa longueur de départ, ce vendredi, à Morbegno (nord).
Le peloton a refusé de s’élancer pour 259 kilomètres sous la pluie, longueur du parcours prévu jusqu’à Asti dans le Piémont. Adam Hansen, l’Australien de l’équipe Lotto qui en est à son 29e grand tour, a résumé la situation de la façon suivante : « Nous n’avons pas accepté de partir. Nous avons négocié avec l’organisateur pour raccourcir l’étape afin que la course puisse encore avoir lieu. » Le directeur du Giro a ainsi accepté de trouver une solution de repli avec Abbiategrasso, au nord de Milan, où un nouveau départ a été donné à 14h30, avec un retard supérieur à une heure par rapport à l’horaire initial.
L’étape du jour a été raccourcie à 124km. L’association des coureurs (CPA), dont le délégué sur la course est l’Italien Cristian Salvato, a remercié le jury de la course et l’organisateur du Giro d’avoir accédé à sa demande: « La santé est la priorité, surtout dans cette période de Covid. Réduire l’étape ne diminuera pas le spectacle mais permettra aux défenses immunitaires des coureurs de ne pas courir de plus grands risques. »
De son côté, Marc Madiot patron de l’équipe Groupama-FDJ, a déclaré sur la chaîne L’Equipe : « Quand on s’engage sur un tour de trois semaines, on sait qu’on va rencontrer la fatigue. Si on ne l’accepte pas, on change de métier, comme je dis parfois à mes coureurs, vous n’êtes pas obligés d’être coureur cycliste (…) Je préconise la mise en place d’une instance indépendante qui valide les parcours. On savait très bien qu’il y aurait beaucoup de transferts, qu’il y aurait des conditions difficiles, on aurait pu anticiper avant« .