Vainqueur hier après-midi de la 11e étape de ce Tour de France 2018, Geraint Thomas s’adresse aux médias avec la fer intention de protéger et amener Christopher Froome en jaune, la semaine prochaine le long des Champs-Elysées.
Quelle est la hiérarchie de Sky ? Qu’avait dit Dave Brailsford avant le départ ?
« Froomey est évidemment le leader. Il a gagné six grands tours alors que, pour moi, une course de trois semaines est une inconnue (en tant que leader). Dave a dit que l’objectif principal était de passer l’étape sans perdre de temps voire mieux si des opportunités se présentaient. J’en ai vu, j’ai couru à l’instinct. Mais ‘Froomey’ est toujours le leader. Quoi qu’il se passe, ce Tour restera pour moi un succès. Je suis très heureux de cette victoire. Si je peux terminer sur le podium final, ce serait formidable mais le but principal reste de gagner le Tour et Froomey reste notre meilleure carte. »
Vous êtes-vous retrouvé en difficulté dans l’étape ?
« C’était dur, surtout quand Valverde est parti. On était sérieusement sous pression, on a dû réagir quand il a eu 1 min 30 sec. On a travaillé en équipe derrière lui et Dumoulin. C’est notre force: il n’y a pas d’égo dans l’équipe, on a une dynamique qui peut paraître précise, ou ennuyeuse. Mais on est sur le Tour en excellente condition physique. On passe beaucoup de temps loin de la maison, c’est cet entraînement rigoureux qui ne nous permet de courir ainsi. »
Tom Dumoulin est-il l’adversaire le plus dangereux ?
« Il est très bien. Je n’ai pas encore eu le temps de voir précisément les positions au général. Dumoulin, les Movistar et Nibali sont nos rivaux principaux. Dumoulin a montré qu’il avait les jambes mais il a déjà eu une grosse saison avant de venir au Tour. Il faut voir ce qui lui reste en réserve. »
Si les rôles avaient été inversés entre Froome et vous, auriez-vous fait la même chose que lui dans le final ?
« J’aurais probablement roulé de la même manière. Il s’est mis à rouler sur une action de Dan Martin, qui essayait de regagner un peu de temps. Il a suivi et ça me va très bien. ‘Froomey’ est le leader de Sky. Je ne vais pas perdre de temps exprès pour qu’il soit devant mais il faut être réaliste, je suis dans l’inconnu sur trois semaines. Si on me demande de rouler pour lui, je roulerai pour lui. On est juste dans un scénario idéal, j’espère que ça va continuer. »