Les deux favoris du Tour de France seront là, le Britannique Chris Froome et l’Espagnol Alberto Contador. Et rien que ça justifie de s’intéresser au Critérium du Dauphiné qui commence par un contre-la-montre individuel de 10,4 kilomètres à Lyon.
Pour Chris Froome comme pour Alberto Contador, cette traversée des Alpes sera l’ultime grand rendez-vous avant le départ de la Grande Boucle, dans un mois. Froome, qui n’a plus couru depuis son succès début mai au Tour de Romandie, et Contador, absent des pelotons depuis sa victoire au Tour du Pays Basque à la mi-avril, ont sacrifié le mois de mai à l’entraînement. Ils vont utiliser le Dauphiné comme une répétition de juillet, un examen de passage que les deux derniers vainqueurs du Tour ont réussi haut la main. L’an passé, Froome avait imité Bradley Wiggins (vainqueur en 2012) et pris rang de grand favori après un parcours sans faute dans les cols alpestres. Les problèmes de santé qui ont contrarié son début de saison sont lointains. Quant à son équipe, elle lui est toute dévouée en l’absence de Wiggins écarté du prochain Tour. A l’inverse de l’Australien Richie Porte, deuxième du Dauphiné l’an passé et toujours présent à ses côtés.
Pour Contador aussi, les clignotants semblent être au vert. L’Espagnol, dominé l’an passé par Froome en montagne, a retrouvé la verve qu’il possédait avant sa suspension (février-août 2012).
Dès le deuxième jour, l’arrivée au col de Béal dans le Massif Central doit donner le ton. La suite réserve des étapes souvent accidentées, qui laissent peu d’espace pour les rares sprinteurs présents dans le peloton des équipes. Sur un terrain montagneux, le point d’orgue sera le final de la 7e et avant-dernière étape par la Forclaz et la montée jusqu’au barrage suisse d’Emosson, tout près de la frontière française.