En poursuite par équipes, l’espoir d’une médaille est faible pour la France. Sur la piste de Saint-Quentin-en-Yvelines, les pistards français sont d’abord tournés vers l’horizon des JO 2020.
Il ne faut pas s’attendre à des miracles, annonce l’entraîneur national Steven Henry. On va essayer de faire du mieux possible mais on est vraiment à long terme avec les JO de Tokyo en 2020. Pour participer aux Jeux de Rio dans un an, les poursuiteurs français devront s’installer l’an prochain dans les six meilleures équipes européennes (et les neuf meilleures mondiales). A l’heure actuelle, ils figurent en 18e position au classement mondial. la dernière médaille (bronze) dans cette discipline remonte à 2003.
La France, dans cette discipline, aurait tout intérêt à s’inspirer de l’Allemagne. Longtemps dominatrice, la poursuite allemande a plongé au point de rater à deux reprises la qualification olympique (2008 et 2012), mais elle a engagé en 2011 un processus qui l’amène à hauteur d’un podium mondial, qui serait son premier depuis 13 ans. Les Allemands, forts d’un vivier de huit coureurs, sont passés sous les 4 minutes, la barre symbolique encore très éloignée des ambitions françaises. Il faut se rapprocher des 4 minutes 4 secondes pour être dans les huit premiers, estime Damien Gaudin, le plus expérimenté du quatuor qui comprend aussi Bryan Coquard, Julien Duval et Julien Morice. Dans un grand jour, on est capable de faire mieux que 4 minutes 5. Cela fait sept ans que je n’avais pas fait les Championnats du monde, relève Gaudin. Si je suis revenu, c’est que la piste est un ‘plus’ pour la route. Je l’ai constaté au Tour de Dubaï, j’accepte d’avoir plus longtemps les jambes qui brûlent. Dans le final des courses, on peut rester 3, 4 minutes à 60 à l’heure.
Si on n’est pas dans les huit premiers, ce sera très difficile de décrocher le quota pour Rio, estime Steven Henry. Mais, si ça ne passe pas, ça ne cassera pas la dynamique.