Armstrong ne regrette rien

Lance Armstrong s’est livré, sans gêne, sur ses mensonges, son arrogance et son envie d’écrire un nouveau livre.

Quand vous avez dit ‘non’ une fois vous devez continuer. Et s’il n’y avait pas eu cette enquête fédérale, je dirais sans doute ‘non’ avec la même conviction et le même ton qu’avant. Mais le secret a été levé. Lance Armstrong ne peut être plus clair. Sans cette enquête fédérale, le septuple vainqueur déchu du Tour de France aurait continué à nier l’utilisation de produits dopants. Mais la parjure –mentir sous serment devant la justice- est lourdement punie aux Etats-Unis, allant jusqu’à 5 ans de prison. Poursuivi par le Gouvernement Fédéral des Etats-Unis, accusé d’avoir gagné de l’argent sur le dos des sponsors de l’US Postal, le Texan se montre confiant : Nous allons gagner. Je ne pense pas qu’on puisse soutenir que l’US Postal ait subi un préjudice. Ils ont gagné beaucoup d’argent et ont eu ce pour quoi ils se sont engagés. J’ai travaillé comme un fou pour eux et j’en suis fier.

Il y un an et demi, le 17 janvier 2013, l’Américain s’était déjà longuement confié sur le canapé d’Oprah Winfrey, avouant sans tabou avoir eu recours à des pratiques dopantes. Mercredi, l’ancien coureur de l’US Postal (1998-2004) n’a souhaité mettre la faute sur personne, si ce n’est lui-même: Je suis un grand garçon, j’ai pris mes propres décisions. Je ne vais accuser personne. Personne ne m’a forcé ou ne m’a intimidé. Je ne vais pas dire ‘ce n’est pas de ma faute’ avant d’ajouter, à propos de deux anciens coéquipiers à lui : A bien des égards, je ne suis pas différent de Tyler Hamilton ou Floyd Landis. Nous étions simplement indépendants.

Besoin d’écrire un livre

Aujourd’hui, Lance Armstrong semble avoir retrouvé un certain équilibre : Ma thérapie, c’est de grimper sur mon vélo, de jouer au golf et de boire une bière allant même jusqu’à dire que sa vie est positive. Je ne me suis jamais fait emmerder, pas une seule fois, et ça me surprend. Malgré tout, l’ancien cycliste ressent le besoin de se confier par le biais d’un nouveau livre : J’ai besoin d’écrire un livre et il doit être assez cru. Le livre doit être intense et transparent. J’ai besoin de faire un boom, de le balancer et le laisser faire son effet. Le plus tôt sera le mieux. Il doit être le bon livre, avec un ton juste et totalement dénué de connerie.

De nouveaux aveux à l’horizon ? En attendant, Le Boss –de son surnom- a encore bien des monts à franchir avant d’être totalement libre. Ou pas.

Jérémy LEVY