Une nouvelle page de l’histoire du canoë-kayak slalom s’ouvre aux Jeux olympiques de Rio. De nombreux jeunes ont pris la place des stars de la discipline comme Tony Estanguet ou Michal Martikan.
Où sont Tony Estanguet, Michal Martikan ou les frères Hochschorner ? Voici la question que l’on pourrait se poser quand on voit la liste des qualifiés pour le slalom de canoë-kayak des Jeux olympiques de Rio (5-21 août). Alors que le Français est le seul parti à la retraite et travaille actuellement pour le CIO, les autres sont toujours en activité mais n’ont pas réussi à se qualifier. En C1, Denis Gargaud représentera la France et aura la lourde tâche de remplacer le triple champion olympique. Mais le champion du monde 2011 ne sera pas face au grand rival d’Estanguet, le Slovaque Michal Martikan, qui n’a pas décroché son billet pour Rio. La Slovaquie sera représentée par Matej Benus, qui a écarté la star slovaque et l’actuel numéro un mondial Alexander Slafkovsky. Parmi les candidats à l’or en C1, on retrouve David Florence (médaille d’argent en 2008) et Sideris Tasiadis (lui-aussi en argent en 2012).
En C2, il y a aussi les frères Peter et Pavol Hochschorner, qui ont cédé leur place aux cousins Ladislav et Peter Skantar. Les deux jumeaux slovaques ne pourront pas faire la passe de quatre et resteront à trois titres olympiques d’affilée. Pour la France, le binôme composé de Gauthier Klauss et Matthieu Péché voudra cette fois-ci finir sur le podium après sa 4e de Londres.
En K1 femmes aussi, il y a eu aussi des changements. Marie-Zélia Lafont sera la seule Française engagée et elle a décroché son billet devant la championne olympique en titre, Emilie Fer. Elle luttera pour le podium face aux favorites : la numéro un mondiale Jessica Fox (Australie) et l’Espagnole Maialen Chourraut, troisième à Londres.
La France croit en ses chances de podium pour la course en ligne
L’équipe de France de course en ligne de canoë-kayak compte bien ramener des médailles cet été et les athlètes sélectionnés sont capables d’aller chercher la médaille, selon le DTN Philippe Graille. En K1 200 m, le vice-champion du monde en titre Maxime Beaumont voudra monter sur le podium après avoir terminé au pied du podium en 2012 pour trois centièmes. Il sera aussi aligné en K2 avec Sébastien Jouve. L’autre meneur de cette équipe sera le triple champion du monde Arnaud Hybois en K2 et K4. Du côté féminin, la championne d’Europe 2015 en K1 200 m Sarah Guyot représente une chance de médaille. La France peut croire en ses chances de médaille grâce au talent de ses athlètes mais aussi aux aléas extérieurs. Plusieurs affaires de dopage ont éclaté et l’équipe de Roumanie de course en ligne a déjà été suspendue par la Fédération internationale de canoë (ICF). L’ICF a aussi suspendu cinq Russes mentionnés dans le rapport McLaren et plusieurs athlètes bélarusses, contrôlés positifs au meldonium. D’autres sanctions pourraient tomber avant le début des Jeux puisque des enquêtes sont toujours en cours.
Sébastien Crouzol