Tony Yoka vs Carlos Takam, le duel des opposés

Après avoir subi sa première défaite en carrière il y a dix mois, Tony Yoka fera son retour sur le ring samedi à Paris, où il affrontera le vétéran Carlos Takam.

Pour Tony Yoka, cette occasion représente une chance de faire le « deuil » de sa défaite passée et de démontrer sa capacité à « rebondir ». Comme il le dit lui-même, « J’ai à cœur de revenir avec une belle victoire. Pas juste une victoire, mais une victoire avec la manière. » Il est impatient de montrer que, malgré sa défaite passée, il a travaillé dur et qu’il est capable de se relever. À l’âge de 30 ans, Yoka continue de croire au titre de champion du monde, même si sa défaite contre Martin Bakole l’a empêché de réaliser son rêve. Pour Yoka, ce combat de samedi représente la dernière étape de son processus de guérison: « La dernière étape de ce deuil, ça va être samedi. »

Au lieu de choisir un adversaire facile pour rebondir, Tony Yoka (2.01m – 113kg) a opté pour l’expérimenté Carlos Takam (1.87m – 117kg) (39 victoires, 7 défaites et 1 nul), qu’il affrontera sur le ring du Zénith. Yoka explique: « Je ne voulais pas revenir avec un petit combat. Je voulais revenir avec un combat qui a de la gueule et je pense que c’est le cas. » Bien que Takam, âgé de 42 ans, ait subi deux défaites récentes, il a auparavant affronté les meilleurs de la catégorie, tels qu’Anthony Joshua, Alexander Povetkin et Joe Joyce, ce qui en fait un adversaire redoutable. Takam a déclaré lors de la conférence de presse: « Je vais le fatiguer le petit jeune, il croit que le vieux lion est fini? Non je suis encore là […] Le vétéran, il est encore jeune d’esprit et là, ça va faire mal. » Yoka et Takam se connaissent bien, car Yoka a longtemps été le partenaire d’entraînement de Takam avant de devenir professionnel. Takam affirme: « Tony dit souvent ‘Carlos, c’est mon grand-frère’. Je respecte ça, mais dans le ring, je ne vais pas le prendre comme un petit frère, je vais le prendre comme un adversaire. »

Parti en stage commando à Las Vegas avec son entraîneur américain Virgil Hunter, pour se préparer intensivement en dehors des « petites distractions » de la vie parisienne. « Quatre mois aux Etats-Unis, c’est pas marrant », confie-t-il. « Quatre mois à bouffer de la boxe matin, midi et soir. C’est très dur pour le corps et pour le mental. C’est dur mais on est obligé de passer par là. La motivation et la détermination qu’on peut avoir dans un combat, on la puise dans ces moments-là. » Yoka explique avoir misé sur « la boxe, la préparation physique et la méditation » pour être prêt pour ce combat.