Tony Yoka a remporté samedi au Palais des Sports de Paris son 5e combat chez les professionnels face à l’Anglais David Allen, par arrêt de l’arbitre à la 10e reprise. Sous le coup d’une suspension pour « no-show » (non respect des obligations de localisation pour les contrôles antidopage inopinés), le Français continue de tracer sa route vers le titre mondial… face à des adversaires à sa pogne.
Un peu plus tôt, Souleymane Cissokho, a remporté dans la catégorie des super-welters son 7e combat professionnel en battant aux points Carlos Molina.
Les mots de Yoka avant la rencontre
Ce combat se déroule dans un contexte particulier, trois jours après votre audition par l’AFLD. Dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
« Dans la tête, tout va bien. On savait depuis un petit moment qu’on aurait une audition devant l’AFLD. Il n’y a pas d’impact sur mon combat. Je sais faire la part des choses. Sur le ring, c’est moi qui décide de mon sort. Après, je n’aurai plus qu’à attendre. »
Votre préparation n’a pas été perturbée ?
« Cette fois-ci, au contraire de la dernière fois ? c’était beaucoup plus cool. On est parti à Houston au Texas, on a découvert un autre endroit aux Etats-Unis, une autre manière de s’entraîner avec beaucoup plus de sparring-partners. On a fait une bonne prépa et mentalement comme physiquement, je suis très bien. »
David Allen vous a pas mal taquiné lors de la conférence de presse. Cela vous agace ?
« C’est la première fois qu’un boxeur chambre comme ça en conférence de
presse avec moi. La boxe c’est un spectacle, en Angleterre ils l’ont bien compris, chez nous on n’est pas trop habitué à cela. Mais je ne suis pas quelqu’un de trop destabilisable. Je reste dans mon combat, je parle beaucoup plus sur le ring. »
Votre manageur a souligné la difficulté qu’il avait eu à vous trouver un adversaire…
« Cela a été compliqué, on a mis du temps à trouver un adversaire. On a essuyé entre 10 et 15 refus. Parce que plus tu vas chercher des adversaires en haut du classement, plus les boxeurs sont protégés, ils ne veulent pas avoir de défaites. »
Allen est-il alors un adversaire par défaut?
« Non, ce n’est pas du tout un adversaire par défaut, parce que ceux qui ont refusé étaient moins bien classés et n’avaient pas le même pedigree que David Allen. C’est l’adversaire le plus fort que je vais rencontrer. Il a boxé des grands noms, il est assez jeune (26 ans, ndlr), il est très prometteur et les Anglais misent beaucoup sur lui. C’est un beau challenge. J’ai besoin d’être confronté à des boxeurs de plus en plus fort et j’ai besoin de me remettre en question. Si je pars sur un combat où je suis donné vainqueur à 100%, ce n’est pas marrant, il n’y a pas de challenge et de stress. »