L’aventure des Bleus à l’EuroBasket s’est brutalement arrêtée samedi à Riga. Battue par la Géorgie (80-70) dès les huitièmes de finale, l’équipe de France, vice-championne olympique il y a un an, sort par la petite porte d’une compétition qu’elle espérait aborder avec plus d’ambitions. « C’est un échec qu’il faudra assumer », a reconnu sans détour le sélectionneur Frédéric Fauthoux. Plusieurs facteurs expliquent cette désillusion, entre forfaits en cascade, déficit d’expérience et maladresse offensive.
Le premier frein a été celui des absences. Privée de sa star Victor Wembanyama, touché par une thrombose veineuse, la sélection a aussi dû composer sans Rudy Gobert, Evan Fournier, Mathias Lessort, Vincent Poirier ou encore Matthew Strazel. À ces blessures se sont ajoutées les retraites de Nando De Colo et Nicolas Batum. Résultat : seuls trois joueurs de l’épopée olympique figuraient dans le groupe. Un effectif rajeuni, certes prometteur, mais peu habitué aux joutes de très haut niveau. « Ce match, on le perd plus à l’expérience qu’autre chose », a regretté Mam Jaiteh, quand Fauthoux a pointé « un manque d’expérience dans la gestion émotionnelle de ces matchs ».
Sans repères…
L’hécatombe a particulièrement frappé le secteur intérieur. Sans Wembanyama, Gobert, Poirier ni Lessort, les Bleus ne comptaient que quatre véritables intérieurs au départ, dont le seul pivot de métier, Jaiteh. Et la blessure en cours de compétition d’Alexandre Sarr a encore réduit les options. Si la France n’a pas été dominée au rebond, cette fragilité a pesé sur la rotation et la gestion des efforts. Enfin, l’autre grande faiblesse est venue de l’adresse extérieure : avec seulement 28,5 % de réussite à trois points sur l’ensemble de la compétition, les Tricolores ont manqué trop de tirs ouverts. Face à la Géorgie (6/36), le constat a été sans appel. « Ils fermaient beaucoup la raquette et laissaient beaucoup de tirs ouverts, mais on ne les a pas punis », a regretté Sylvain Francisco.
Au-delà du résultat, cet échec marque un coup d’arrêt dans la dynamique positive née des Jeux de Paris. Pour Frédéric Fauthoux, il s’agit désormais de « tirer les leçons » de cet Euro, avec l’espoir de voir revenir les cadres et de mieux préparer la jeune garde aux échéances internationales à venir.
Cruelle désillusion.
— Équipes de France de Basket (@FRABasketball) September 7, 2025
Les Bleus s'inclinent face à la Géorgie et voient leur parcours à l'@EuroBasket s'arrêter dès les 1/8e de finale.#TeamFranceBasket | #PassionnémentBleu | #EuroBasket | #FRAGEO pic.twitter.com/hLOvHEL7vR

