Un seul être vous manque, mais rien n’est dépeuplé ! A l’image de l’équipe de France de football, brillante au Brésil sans Franck Ribéry, les basketteurs tricolores ont réalisé un exploit majeur en éliminant l’Espagne de son Mondial, sans son leader Tony Parker. Tentative d’explication de ce paradoxe…
Les Français sont un peuple singuliers. Ils détestent les chefs… et adorent la psychologie de comptoir. Nous allons donc laisser libre court à ces deux tendances pour tenter de résoudre cet incroyable paradoxe : sans son meilleur joueur, l’équipe de France joue mieux ! Une règle qui n’a souffert d’aucune exception cette année. Après le bon parcours des Bleus lors de la Coupe du monde de football, éliminés de peu en quart de finale par des Allemands qui allaient devenir champions du monde, l’équipe de France de basket a signé mercredi l’un des exploits les plus insensés de l’histoire de la discipline, en éliminant le grand favori de la compétition qui évoluait à domicile, l’Espagne.
Le parallèle s’impose. Franck Ribéry et Tony Parker étaient dans les deux cas absents. Deux joueurs majeurs dont le talent, le rendement, l’expérience et le palmarès ne sont plus à démontrer. Deux véritables leaders sur les pelouses et parquets, mais aussi dans les vestiaires. Bref, deux patrons qui n’étaient pas là. Mais quand le patron n’est pas là, les souris dansent !
Sans les bouffeurs de ballon, le jeu est plus fluide
Les Français n’aiment pas les chefs ? Peut-être. Mais pour Ribéry comme pour Parker, deux joueurs très appréciés de leurs coéquipiers l’explication est ailleurs, plus subtile. Il semblerait en réalité que le style de jeu respectif des deux hommes soit la principale cause de l’inhibition de leurs partenaires. Car le parallèle entre Ribéry et Parker est complet. Les deux hommes sont trentenaires, en imposent aux jeunes Bleuets fraichement débarqués en sélection… et portent le ballon ! En leur absence, les jeunes ont été moins inhibés, à l’image d’un Antoine Griezmann en foot ou d’un Thomas Heurtel en basket. Mais surtout, la responsabilité a été équitablement partagée entre tous les joueurs de l’équipe.
L’explication, elle est là : le collectif, comme dirait Aimé Jacquet. C’était pourtant simple !