France-Espagne, histoire d’une rivalité

Le quart de finale de la Coupe du France France-Espagne est un nouvel épisode dans la rivalité entre les deux sélections, entretenue depuis une décennie.

Ce sont deux générations qui s’opposent. Depuis l’émergence de la génération des Pau Gasol et Juan Carlos Navarro, sacrés champions d’Europe juniors en 1998 et champions du monde juniors en 1999, et de celle de Tony Parker et Boris Diaw, eux aussi champions d’Europe juniors, en 2000,la France et l’Espagne n’ont cessé d’être confrontées. Le premier volet de cette rivalité a eu lieu à l’Euro 2005 en Serbie, dans le match pour la troisième place. Les Français avaient gagné cette rencontre (98-68), mais c’est l’Espagne qui en est ressortie plus forte. Les Espagnols ont remporté le Mondial 2006, puis accumulé les titres et les médailles, en étant sacrés champions d’Europe en 2009 et 2011, et en devenant vice-champions olympiques en 2008 et 2012.

Les Français ont dû patienter (bronze et argent européen en 2005 et 2011) avant d’être enfin à leur tour consacrés, l’an passé à l’Euro en Slovénie. Les Bleus vouent toujours aujourd’hui un grand respect à cette génération espagnole, pour sa permanence au plus haut niveau. Même si la sélection espagnole est un peu la bête noire de la France. Au fil du temps, à mesure que la France se rapprochait de l’Espagne, les affrontements se sont faits plus orageux. Quelques épisodes marquants restent en mémoire, comme la faute violente de Rudy Fernandez sur Tony Parker en finale de l’Euro 2011, ou le vilain geste de Nicolas Batum sur Navarro en quart de finale des JO 2012. Entre 2007 et 2014, les Français ont été battus onze fois sur douze. Ils restaient sur huit défaites d’affilée avant de prendre une revanche éclatante en demi-finales de l’Euro 2013, où ils se sont imposés (75-72 a.p.) après avoir été menés de 14 points à la pause. Cette défaite n’a pas été digérée par le duel du premier tour entre les deux nations. Ce qui compte, ce sont les matches à élimination directe comme ce quart de finale. Le public espagnol ne manquera pas de le rappeler aux deux équipes.

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