La France et l’Espagne s’affrontent pour la sixième fois en six ans dans un match-couperet d’une grande compétition. Le nouvel épisode en quart de finale des Jeux olympiques de Rio marquera la fin de la carrière internationale de Tony Parker ou de Pau Gasol.
Le bilan des cinq derniers duels est de trois victoires pour l’Espagne (2011, 2012, 2015) et deux pour la France (2013, 2014). Championne d’Europe 2015, l’Espagne, vice-championne olympique en 2008 et 2012, a mal commencé le tournoi, avec deux défaites contre la Croatie et le Brésil et un succès étriqué sur le Nigeria, avant de monter en puissance contre la Lituanie et l’Argentine. Les Français sont un peu sur la même trajectoire. Pas dans le rythme en ouverture du tournoi contre l’Australie, ils ont montré de belles choses dans leurs trois victoires sur la Chine, la Serbie et le Venezuela, et même lors de la défaite de trois points (100-97) contre les Stats-Unis, sans Tony Parker, ménagé à cause d’une douleur à l’orteil. La star sera de retour pour le quart.
Cette rencontre marquera la fin de la carrière internationale d’une légende du basket, Tony Parker si les Bleus perdent, Pau Gasol si c’est la Roja. Ce serait cruel de terminer contre eux, reconnaît Nicolas Batum. On les déteste parce qu’ils sont forts, et ils nous détestent parce qu’on est fort et qu’on peut leur poser des problèmes, lance-t-il. L’entraîneur Vincent Collet tient à évacuer le côté émotionnel de la rencontre pour se concentrer sur le jeu: On ne peut pas avoir beaucoup plus envie que nous l’an passé ou qu’eux il y a deux ans. Dans les deux cas, ce n’est pas ça qui a fait la différence. C’est la façon jouer qui la fera. La clef sera aussi, comme toujours, de limiter l’impact du pivot Pau Gasol. L’an dernier, le grand Catalan, âgé de 36 ans, avait battu la France à lui tout seul en marquant 40 points.
En 2014, la France avait gâché la Coupe du monde de l’Espagne en la battant en quarts de finale devant son public. L’équipe ibérique lui avait rendu la monnaie de sa pièce en demi-finale de l’Euro 2015 à Lille. Les Bleus avaient alors mené de 11 points dans le dernier quart-temps avant une terrible panne offensive. Un scénario qu’il conviendra de ne pas rééditer aujourd’hui.