Médaillée pour la première fois de son histoire dans un Mondial, l’équipe de France, portée par un alliage de générations talentueuses, peut se montrer ambitieuse pour l’Euro à domicile l’année prochaine et les JO 2016.
Quand je vais revenir pour l’Euro 2015, je suis sûr que ce sera la plus belle équipe de France de l’histoire. Tony Parker se voulait ambitieux dans les colonnes de l’Equipe avant le début de la Coupe du monde. On imagine sans mal que le meneur de jeu des Spurs et des Bleus a désormais le moral gonflé à bloc en vue des prochaines échéances depuis qu’il a vu ses coéquipiers briller sans lui en Espagne, à un an d’un Euro dont la France s’est vu confier l’organisation. Difficile de ne partager son avis. Les Bleus évolueront à domicile dans la peau du tenant du titre et du numéro 3 mondial, encore auréolés de leur première médaille glanée dans un Championnat du monde.
Surtout, cette équipe peut encore progresser, a prédit Florent Piétrus sur RMC après le match pour la 3e place remporté devant la Lituanie, rappelant qu’il manquait des joueurs à la troupe de Vincent Collet. Et pas des moindres. En plus de Parker, Joakim Noah a notamment fait défaut. Comme le paternel de ce dernier, le sélectionneur souhaite qu’il revienne en équipe de France, dont il n’a plus porté les couleurs depuis l’Euro 2011. Il est encore plus fort qu’à l’époque, avec un shoot fiable et une panoplie élargie. Quelle équipe se priverait d’un des meilleurs pivots du monde ?, a interrogé Collet dans l’Equipe. Le problème de la raquette serait réglé avec Noah. Un secteur toujours en chantier ces dernières années et dans lequel les Bleus ont enregistré les forfaits de Kevin Séraphin, Alexis Ajinça ou encore Ian Mahinmi avant le Mondial.
Porteur pour l’avenir
Mais ils ont su faire preuve de ressources avec l’émergence d’une nouvelle génération incarnée par Rudy Gobert (22 ans) et Joffrey Lauvergne (bientôt 23 ans), auxquels on peut ajouter Evan Fournier (21 ans) et Thomas Heurtel (25 ans), qui a su parfaitement faire oublier les absences de Parker et Nando De Colo à la mène. Ils sont à la croisée des chemins, il manque des choses pour en faire des top joueurs internationaux. Cette compétition leur a permis de faire un pas en avant. L’équilibre fut dur à construire, il y eut des frayeurs. Mais ils ont fait des efforts. (…) C’est porteur pour l’avenir, a reconnu Vincent Collet au sujet de ces jeunes prometteurs, parfaitement encadrés par les tauliers d’un groupe forgé ces dernières années.
Parker et Boris Diaw, leaders nés, peuvent compter sur Nicolas Batum, qui a pris ses responsabilités en Espagne avec 35 (record en sélection) et 27 points sur les deux derniers matches. Florent Piétrus ou Mickaël Gelabale, sans faire de bruit, sont également des joueurs rompus aux joutes internationales et à la pression inhérente à ces grands rendez-vous. De quoi rêver en grand avant l’Euro 2015. C’est dur de gagner une compétition à domicile. On veut être les premiers depuis longtemps (les États-Unis aux JO d’Atlanta 1996) à réussir cet exploit, a prévenu Vincent Collet. Il sera alors temps de penser aux JO 2016 à Rio, le dernier objectif annoncé de la bande à TP.