Cette saison, Strasbourg peut tout rafler sur le plan national. Déjà vainqueur de la Leaders Cup en février, le club alsacien a remporté dimanche la Coupe de France en battant en finale le petit poucet de la compétition, Le Portel (87-74). Prochain objectif pour les Strasbourgeois : le titre de champion de France de Pro A.
Les Alsaciens ont fait main basse sur un trophée qui se refusait à eux depuis longtemps. A trois reprises, la SIG avait chuté en finale: en 1999, 1994 et en 1989 lorsque la compétition était disputée sans les clubs professionnels. Mais cette année, la formation strasbourgeoise semble avoir fait sauter un verrou psychologique, elle qui a souvent été malchanceuse. Il a fallu attendre dix ans, après son premier titre en Championnat de France, pour qu’elle débloque son compteur.
Le triplé comme Chalon-sur-Saône en 2012 ?
Avec ces deux titres glanés, le club dirigé par Vincent Collet est désormais en passe de réaliser un triplé comme l’avait fait Chalon-sur-Saône en 2012. Il lui faut désormais s’imposer en Pro A pour faire oublier les désillusions en finale contre Nanterre en 2013, puis Limoges en 2014. Antoine Diot et ses partenaires sont bien partis pour y parvenir. Avec 26 victoires en 30 rencontres, ils caracolent en tête de la saison régulière et sont presque assurés de sécuriser cette première place, synonyme d’avantage du terrain jusqu’en finale des play-offs.
Strasbourg, grandissime favori, avait tout à perdre face au Portel, pensionnaire de ProB, qui s’était hissé à ce stade au panache en écartant quatre valeurs sûres de l’élite, dont le champion de France en titre Limoges en demi-finale. Mais les Strasbourgeois ne sont pas tombés dans le panneau réussissant à faire abstraction de l’enthousiasme des quelque 1.300 supporteurs Portelois qui ont mis le feu à la Halle Carpentier. L’équipe nordiste avait un atout dans sa manche en la personne de son coach Eric Girard. Ce technicien chevronné, obligé de parler avec un électro-larynx après une opération pour un cancer des cordes vocales, connaît bien Strasbourg qu’il avait dirigé pendant quatre ans et conduit à son premier titre, en Championnat de France, en 2005. Mais sous la houlette de Louis Campbell, élu meilleur joueur de la rencontre, Strasnourg a su freiner les ardeurs du Portel et de son étincelant meneur Benoit Mangin (17 points, 8 passes décisives).