Non qualifié pour les play-offs de Pro A, éliminé des compétitions européennes, Nanterre dispute avec la finale de la Coupe de France son dernier match de la saison. Le champion de France en titre dispose d’une dernière chance pour accrocher un ticket européen. Mais Nancy, au bord de la relégation la saison dernière, ne vient pas en simple figurant.
Cette finale revêt une importance capitale pour le club francilien puisque c’est aussi sa dernière occasion de jouer l’Europe la saison prochaine. L’équipe victorieuse de la Coupe nationale disputera l’Eurocoupe, deuxième niveau continental, où l’équipe de Nanterre s’est arrêtée en huitième de finale cette année. Son parcours européen lui a sans doute coûté sa participation aux play-offs après avoir manqué de peur la qualification pour le Top 16 de l’Euroligue. Les coups d’éclats de la Jeunesse sportive des Fontenelles de Nanterre (JSFN) ont épuisé un effectif qui a lutté jusqu’au bout pour tenter d’arracher la qualification en play-offs. En dépit d’un faible budget (4,4 millions d’euros, le 11e de la Pro A), le club de banlieue parisienne, passé en vingt-six ans du plus bas niveau départemental au sommet de l’élite, a, outre son épopée européenne, atteint la finale de la Leaders Cup (battu par Le Mans). Et celle de la Coupe de France pour la deuxième année consécutive.
Au total, ce sera la troisième fois que Nanterre se hisse à ce stade de la compétition, ayant eu une première occasion de remporter la Coupe en 2007 lorsque le club évoluait en Pro B. Ce qui fait dire à l’entraîneur de Nancy, Alain Weisz, que Nanterre est une grande équipe qui s’est tout simplement abimée avec son parcours européen. Je la trouve bien plus forte que la saison passée. Comme ses joueurs ne jouent pas les play-offs, ils seront surmotivés. Les battre, en plus à Paris où on entendra des +Ici, c’est Nanterre+, ne sera pas chose aisée. Arrivé l’été dernier en Lorraine, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France (2000-2003) a redressé un club passé à deux doigts de la relégation la saison passée. Avec l’apport de joueurs comme les intérieurs Florent Pietrus, champion d’Europe avec les Bleus, et Randal Falker, MVP (meilleur joueur) étranger de la Pro A, Weisz a remonté une équipe ambitieuse, qualifiée pour les play-offs après avoir obtenu la quatrième place de la saison régulière. Jusqu’ici le bilan est très positif. Ce n’était pas gagné car il a fallu tout refaire, souligne le coach du Sluc. En cas de succès dimanche, le club nancéien, qui compte deux titres de champion de France (2008, 2011), remporterait sa première Coupe de France. Il a jusqu’ici échoué deux fois en finale (1997, 2009). Comme Nanterre.