Les Bleues affrontent la Turquie pour le deuxième match du tour principal de l’Euro, ce soir à Debrecen (Hongrie).
Au dernier Mondial, disputé en Turquie, la France avait perdu le premier match face au pays hôte (48-50). Ce revers avait conditionné toute la suite de la compétition pour les Bleues, en les précipitant sur la route des invincibles Américaines en quarts de finale, un obstacle qu’elles n’avaient pas pu surmonter. Les Turques avaient déjà joué un mauvais tour à la France (68-62) en demi-finale de l’Euro-2011 en Pologne, où les Bleues avaient fini par décrocher le bronze. Les Françaises avaient tout de même pris leur revanche (57-49) deux ans plus tard à Orchies (Nord), à nouveau en demi-finale, dans un Euro dont elles avaient pris la médaille d’argent. Mais cet adversaire est clairement la bête noire des Bleues.
La France se prépare donc à un nouvel affrontement âpre, où les défenses devraient encore prendre le pas sur les attaques. Elle a eu un premier aperçu de ce qui l’attend mercredi face à la Grèce (51-42), qui avec des moyens offensifs très limités a réussi à la faire déjouer, grâce à sa ténacité en défense. Assez maladroites de loin, les Bleues, déjà qualifiées pour les quarts, ont buté sur la défense de zone de Grecques truqueuses, qui ont parfaitement neutralisé à l’intérieur Sandrine Gruda. Ce match a exposé à la fois les lacunes françaises dans le tir extérieur et le manque d’impact au poste de pivot, sur lequel Isabelle Yacoubou, Ana Maria Cata-Chitiga et Ciak ont cumulé un piètre 3 points et 9 rebonds.
La France risque encore de devoir se passer face aux Turques d’Endy Miyem, touchée à un mollet et qui ne devait pas s’entraîner jeudi. D’autres vont devoir élever leur niveau pour compenser. Ciak, qui dispute sa deuxième compétition internationale après le Mondial, reconnaît qu’elle n’est pas encore tout au niveau attendu. La pivot de Bourges a conscience que la Turquie va présenter le même genre de défi pour l’attaque française que la Grèce, mais qu’elle a aussi beaucoup plus d’atouts offensifs à faire valoir avec Nevriye Yilmaz et Lara Sanders.