Les Français tenteront de laisser derrière eux la frustration de leur élimination aux portes de la finale de l’Euro en décrochant la médaille de bronze face à la Serbie.
C’est un peu le match que l’on espérait tous, même si on n’espérait pas le jouer à cette heure-là, souligne Vincent Collet, touché par la défaite en demi-finale contre l’Espagne jeudi (75-80 a.p.). Les Bleus ont laissé non seulement filer leur couronne mais aussi un billet pour les Jeux olympiques de Rio. Pour aller au Brésil, ils devront donc disputer un tournoi de qualification olympique, organisé début juillet dans un lieu pas encore choisi, où seul le premier des six équipes en lice obtiendra le précieux sésame.
Le match contre la Serbie, vaincue contre toute attente vendredi par la Lituanie (64-67), marquera presque le lancement de cette nouvelle aventure olympique, estime le sélectionneur. Réussir le match de demain (dimanche) serait un présage favorable, poursuit Vincent Collet. Dans un an, nous rencontrerons des adversaires très forts. Ce match-là ressemble déjà à ce qui nous attend, ajoute-t-il.
Il y a seize ans, lors du Championnat d’Europe, organisé aussi en France, les Bleus s’étaient retrouvés dans un cas de figure quasi similaire. Les Français s’étaient inclinés en demi-finale contre l’Espagne, avant de chuter contre la Yougoslavie lors de la petite finale. Mais la quatrième place était alors synonyme d’accès direct aux Jeux de Sydney où la France avait décroché la deuxième médaille olympique – en argent – de son histoire. Finir à Rio est le rêve de Tony Parker qui est passé à côté de son dernier Euro. A moi maintenant de me relever et de terminer en faisant un gros match pour essayer de gagner cette médaille de bronze, souligne TP, qui veut s’inspirer de Pau Gasol, le bourreau des Bleus en demi-finale (40 points), pour rebondir. Lui aussi était très déçu de ses prestations l’an dernier (quand l’Espagne a été éliminée en quarts de finale du Mondial par la France). Et cette année, il revient fort. Je peux utiliser cela comme exemple en essayant de prendre une revanche lors des jeux Olympiques, explique-t-il.
A l’image de leur meneur, les joueurs ont à coeur de glaner cette quatrième médaille en cinq ans après l’argent et l’or durant les Championnats d’Europe 2011 et 2013 et le bronze lors de la Coupe du Monde 2014. On a eu un coup dur mais il y en avait déjà eu plusieurs lors de ces dernières années. Nous avons montré à chaque fois que nous étions capables de relever la tête, souligne Nando de Colo, qui retrouvera en face de lui Milos Teodosic, son coéquipier au CSKA Moscou. Le meneur serbe, redoutable shooteur et passeur, sera l’un des principaux joueurs à surveiller, avec les intérieurs Nemanja Bjelica et Miroslav Raduljica. Les Serbes sont tombés, eux aussi, de haut lors des demi-finales. La clé du match tiendra surtout dans la capacité de réaction des deux équipes.
L’Euro raté de Tony Parker
Piétrus: ce sera comme une finale
Rio mode d’emploi
Gasol élimine les Bleus