Ce soir à partir de 20 heures, l’AS Monaco dispute face à Gran Canaria sa demi-finale retour d’EuroCup. Victorieux au match aller, la Roca Team a fait le plus dur et une qualification ce soir permettrait aux partenaires de Wilfried Yeguete de croire au rêve de l’EuroLeague.
Justement avant cette partie, le pivot monégasque a répondu aux questions et se rend bien compte que l’AS Monaco a le niveau pour disputer l’EuroLeague, autrement dit, la plus prestigieuse des compétitions européennes.
Quels seront les pièges à éviter pour cette demi-finale retour d’Eurocoupe ?
« Gran Canaria a fait une très bonne deuxième mi-temps mardi soir lors du match 1 (remporté 82 à 77 par Monaco à domicile). On a eu du mal à défendre sur leur évolutions tactiques, notamment lors du troisième quart-temps. C’est une équipe très dynamique. Et si elle prend rapidement du rythme, cela peut être compliqué. Ils seront dos au mur et vont montrer beaucoup de rigueur et d’agressivité d’entrée. Il faudra tout de suite être capables de répondre présents sur le plan physique et sur notre agressivité défensive. Le rapport de force du début de match sera important, mais pas crucial. Chaque équipe fera des +runs+. Il faudra cependant toujours rester au contact. Si on se retrouve à -10 ou -15, ce sera difficile de revenir. »
La dynamique actuelle de la Roca Team vous fait-elle vous sentir intouchable ?
« Non! On a perdu le match 1 en quarts de finale. On a perdu contre Cholet. On n’est pas invincible. On sait très bien que rien n’est acquis. On reste humble par rapport à notre parcours. Il y a une semaine, on était en grande difficulté. En revanche, on connaît aussi nos forces. On a toujours bien rebondi après un coup dur. On a toujours fait preuve d’une impressionnante force de caractère. Collectivement, on est une très bonne équipe, avec un jeu rapide de qualité. On a surtout montré qu’on est la meilleure équipe de la compétition sur le plan défensif. Dans toutes les positions, on impose notre physique et notre défense. Même si la fatigue commence à s’accumuler, cela ne sera jamais une excuse. On n’y pense pas. On pense surtout qu’on est à une victoire d’une finale européenne. Il faut continuer à se battre. Car gagner à Las Palmas reste un énorme défi. »
Le fait de pouvoir ouvrir les portes de l’Euroligue au club met-il une pression supplémentaire ?
« Évoluer dans une équipe qui joue le haut du tableau en Europe et en France est un plaisir. On est tous conscient que ça pourrait être différent et que le contexte sanitaire est délicat. L’an dernier, on était qualifié dans le Top 8 d’Eurocoupe avant l’arrêt de la saison. Faire partie du dernier carré cette saison est historique. Mais on veut montrer qu’on a le niveau pour jouer plus haut encore. On a pris conscience qu’on pouvait encore passer un cap et qu’on en avait les moyens. Monaco a le niveau pour jouer l’Euroligue. Parvenir à qualifier le club pour cette compétition sans y être invité et par le biais de l’Eurocoupe, serait historique. Surtout avec notre effectif réduit. Depuis des années, Monaco essaie de s’imposer sur la scène européenne et progresse régulièrement. J’espère qu’on pourra l’emmener plus haut encore. Ensuite, nous verrons bien. Tout est un business. Mais c’est sûr que dans ces conditions, j’aimerais bien continuer à grandir avec le club et disputer l’Euroligue avec lui. »
Propos recueillis par Christophe BELLEUDI