Déclaration très poignante de notre Batman national sur le plateau de Canal+ : « parfois avant les matchs, j’étais en pleurs »
En pleine préparation pour une troisième saison du côté des LA Clippers, l’ailier de l’équipe de France s’est exprimé sur un traumatisme qui l’a beaucoup affecté à ses débuts aux Portland Trailblazers en 2008. « Quand on m’a demandé mes antécédents familiaux juste avant la Draft, j’ai dit que mon père est décédé d’une crise cardiaque, parce que c’était un sujet un peu tabou avec ma mère. Je n’en a jamais vraiment parlé avec elle. Au moment où mon père est décédé sur un terrain de basket, j’avais deux ans et demi. J’étais dans les tribunes avec elle, mais je ne me rappelle que de quelques flashs. Au final, je me suis retrouvé dans une situation où, à quelques jours de vivre mon rêve, on me décèle un soi-disant problème cardiaque, et où on me dit, « Soit tu es apte à jouer au basket, soit tu es apte à rentrer chez toi et à arrêter le sport. »
Pas le meilleur des contextes pour affronter l’aventure NBA. Batum a vu son père partir sous ses yeux, drame qui le faisait cauchemarder en imaginant faire vivre le même scénario à ses enfants. « Comme mon père est décédé quand j’avais deux ans et demi, jusqu’à ce que mon fils ait trois ans, j’ai vécu un petit enfer. Même pour aller jouer, c’était très dur. Quand je partais aux matchs, je pensais que je n’allais pas rentrer. Pour moi, la même chose allait m’arriver. Je disais des fois à ma femme, « Ne viens pas au match parce que j’ai pas envie de vous voir dans les tribunes. » Je faisais un mimétisme. Ça a été très dur psychologiquement. ». Aimé de toute la fan base Clippers, Nico Batum est une clé de l’effectif californien qui a de réelles ambitions cette année. On suivra de près la saison de notre français de 33 ans.