Le champion NBA sera connu dans la nuit de dimanche à lundi à la suite d’un match 7 décisif entre les Golden State Warriors et les Cleveland Cavaliers. Qui de Golden State et de sa fine gâchette Stephen Curry ou de Cleveland et de son phénoménal LeBron James entreront dans l’histoire de la NBA ?
Il ne leur reste qu’un match pour se départager dans une finale 2016 au scénario fou. Les vainqueurs décrocheront un bout d’éternité: Golden State couronnerait ainsi une fabuleuse saison 2015-16 où ils ont collectionné les records, tandis que Cleveland s’offrirait son premier titre au terme d’un retentissant come-back, inédit dans l’histoire de la NBA.
Golden State est le favori logique: en premier lieu, ce match N.7 décisif se déroule dans sa salle et devant le public le plus fervent de NBA, qui ne les a vus perdre qu’à quatre reprises cette saison. Les champions en titre, ont encore, tout juste, les faveurs des pronostics et des bookmakers grâce à leur impressionnant bilan de la saison régulière, la meilleure de l’histoire avec 73 victoires en 82 matchs, soit une de plus que les Chicago Bulls 1995-96 de Michael Jordan. Ils sont enfin emmenés par Stephen Curry, sacré pour la deuxième année consécutive meilleur joueur de NBA. J’ai confiance en cette équipe, tout peut se remettre en place pour ce dernier match, a assuré Curry, qui a marqué 30 points dans le match N.6 avant d’être exclu. Il faut que je réalise mon meilleur match de la saison, si ce n’est de ma carrière, parce qu’il y a quelque chose d’énorme au bout, a-t-il déclaré à la veille du match N.7. Cela ne veut pas forcément dire marquer 50 points, cela veut dire dicter le rythme de la rencontre. Je dois être agressif, tout en gardant le contrôle. Sauf que Baby Face a semblé bien impuissant face à King James lors des deux derniers matches dominés de bout en bout par Cleveland (108-97 lundi et 115-101 jeudi). Son rendement par match a chuté de 30,1 points en saison régulière à 23,5 depuis le début de la finale.
Emmenés par leur star qui vient d’enchaîner deux matchs monstrueux à plus de 40 points (devenant ainsi l’un des 6 joueurs à avoir marqué plus de 40 points dans deux rencontres consécutives dans l’histoire de la NBA. Michael Jordan et Shaquille O’Neal étant les 2 seuls à avoir réalisé cette performance sur les 30 dernières années, ndlr), les Cavaliers semblent avoir pris l’ascendant, physiquement et psychologiquement, sur leurs rivaux, soudain bien fébriles. James, Kyrie Irving et leurs coéquipiers jouent pour toute une ville, toute une région même, fatiguée d’être la risée du reste du pays pour l’incapacité de ses équipes professionnelles de basket, base-ball et football américain à lui offrir un titre de champion depuis… 1964. Ces supporteurs mériteraient un titre, mais je ne pense pas à cela, à la portée pour la ville, je suis juste concentré sur le prochain match. Match N.7, ce sont pour moi les mots les plus beaux au monde, a assuré James. Sous la direction du double champion NBA et quadruple MVP, Cleveland a déjà réussi un exploit rare: arracher un match N.7 après avoir été mené trois victoires à une. Seules deux équipes y étaient parvenues jusque là, les New York Knicks en 1951 et les Los Angeles Lakers en 1966. Mais toutes deux ont trébuché sur la dernière marche.C’est le dernier match, on va tout donner tout ce qu’il nous reste, les Warriors aussi et chacun devra vivre avec le résultat, a-t-il conclu.