Malgré la blessure de Kyrie Irving, victime d’une fracture de la rotule gauche lors du match N.1, Cleveland surprend Golden State (95-93) lors du match N.2 de la finale NBA. Les Cavaliers égalisent à une victoire partout.
Trois jours après une cruelle défaite (108-100) en prolongation, Cleveland a pris sa revanche avec éclat, également en prolongation. A voir la joie et la rage de LeBron James, ce succès est peut-être un tournant dans cette finale. Après tout ce qu’on a traversé, après tout ce qu’ont dit beaucoup de gens qui ne croyaient plus en nous, cela fait du bien, a souligné le double champion NBA et quadruple MVP. C’est un petit pas vers où on veut aller, mais on peut souffler maintenant, a-t-il insisté avec les deux prochains matches, mardi et jeudi, à Cleveland. Les Cavaliers ont réussi ce que seulement trois équipes avant eux ont réussi (San Antonio, Chicago et Memphis) cette saison, à savoir s’imposer à l’Oracle Arena où les Warriors sont intraitables.
Ils ont aussi signé la première victoire de leur histoire en finale NBA, effaçant ainsi le traumatisme de 2007 où ils avaient été balayés 4 à 0 par San Antonio. Enfin, ils ont montré que James, auteur du cinquième triple-double en finale de sa carrière (39 points, 16 rebonds, 11 passes) pouvait compter sur ses coéquipiers. Seul Magic Johnson en a plus avec huit. Les Cavaliers ont fait la course en tête à partir de la 2e période et ont compté jusqu’à onze points d’avance à trois minutes de la sirène, mais les Warriors ont arraché la prolongation. Contrairement à ce qui s’était passé dans le match N.1, Cleveland n’a pas perdu pied en prolongation. Timofey Mozgov s’est montré précieux avec 17 points et 11 rebonds, tout comme Tristan Thompson (14 rebonds) et J.R. Smith qui est sorti du banc pour inscrire 13 points mais commettre trois fautes en fin de rencontre qui ont failli coûter cher à son équipe. Matthew Dellavedova, qui remplace au poste de meneur Irving n’a peut-être marqué que neuf points, mais sa défense explique en partie le cauchemar vécu par Stephen Curry. Le meilleur joueur de la saison a fini la soirée avec un catastrophique 5 sur 23 au tir avec un déroutant 2 sur 15 à trois points. On n’a pas bien joué en attaque, c’était déjà le cas lors du match N.1, mais on est toujours confiant et on croit qu’on peut remporter cette finale, a déclaré le MVP.
David Blatt, l’entraîneur de Cleveland, croit son équipe capable de réaliser ce qui serait l’un des exploits les plus retentissants de l’histoire pour une équipe privée de deux piliers, Kevin Love et Kyrie Irving. On a livré un très bon match ce soir, mais je ne suis pas surpris, on aurait dû gagner le match N.1, a-t-il assuré.