Et si le fait de vouloir toujours être plus spectaculaire sur le terrain avait tué le basket ? Si l’on s’intéresse légèrement au jeunes basketteurs outre-Atlantique (et même en France), on se rend rapidement compte que des gamins de 16 cherchent d’abord à vouloir dunker plutôt que de développer efficacement leur jeu. Selon Rivers (coéquipier de Gobert aux Wolves), a culture du highlight gangrène le basket.
Le message a été relayé par Nicolas Batum et Victor Wembanyama sur Twitter :
“Quand je jouais au lycée, vous n’obteniez une mixtape que si vous étiez un gars de premier plan. À l’époque, il fallait travailler. Un travail constant. Il fallait se faire un nom pour obtenir une mixtape et c’était un honneur d’avoir une mixtape BallIsLife. C’était un honneur d’avoir une Hoopmixtape. Mais on n’a pas joué pour en avoir une, je ne suis pas entré dans un match en faisant quelque chose pour être sur Hoopmixtape.
“Le paysage a changé maintenant. Les parents paient ces gens pour venir aux matchs. Tout le monde a une mixtape, tout le monde regarde la caméra maintenant et se tape sur la tête quand ils dunkent sur quelqu’un. Ce n’est qu’une succession de highlights, et maintenant les gamins ne regardent que ça. Ils ne regardent pas le vrai match de basket, la pureté du jeu.”
“Faire la bonne passe même si vous n’allez pas obtenir une passe décisive, conduire le jeu afin que quelqu’un d’autre puisse obtenir une passe décisive. Plonger sur le terrain, parler en défense, jouer en défense tout court. Prendre des bons tirs, rendre le jeu facile, être efficace avec le ballon, marquer sur un ou deux dribbles plutôt que sur 15 dribbles. … La culture du highlight a absolument tué le basket-ball.”