Sébastien Ogier, en tête après l’ES10 du Rallye Monte-Carlo, a livré sa première analyse ce samedi matin dans les colonnes de L’Equipe au volant de sa Toyota.
« Les conditions se sont dégradées sur la deuxième spéciale. J’ai été moins incisif que dans la première mais il n’y avait vraiment pas de grip. Je pense que c’est la spéciale la plus glissante que j’ai faite dans ma carrière. Ces pneus-là dans ces conditions-là, on était vraiment à l’arrêt. On ne pouvait pas faire grand-chose. La route s’est dégradée au fil des passages, mais on a sans doute fait une erreur avec les pneus. On n’a pas fait les bons calculs. Mettre les pneus neufs dans la deuxième ce n’était pas la bonne idée, les usés auraient eu plus d’adhérence », a indiqué le pilote.
Avant de poursuivre : « Pour la victoire, tout est encore possible. Ce matin, c’était le genre de spéciales où on peut faire des différences, mais où on peut vite se mettre dehors aussi. Il y a eu quelques moments chauds, surtout dans la première, à cause de changements d’adhérence. C’est ce qu’on appelle le »black ice » : une fiche couche de glace sur du goudron très lisse. On a l’impression d’être sans les clous. Pendant quelques secondes on perd le contrôle de la voiture, et c’est difficile à anticiper. On n’avance pas à certains endroits, mais il faut rester calme. Je me suis appliqué à rester propre. Bon, perdre 40 secondes, ça fait mal, mais terminer la spéciale est un soulagement. Ce sont des spéciales difficiles à négocier et pas franchement plaisantes. Quinze secondes d’avance, sur le Monte-Carlo, c’est insuffisant pour avoir l’esprit tranquille. »