Kia a dévoilé il y a quelques semaines la version européenne de la toute nouvelle berline coupé Grand Tourisme hautes performances Kia Stinger. Trois moteurs pour l’Europe : un bloc diesel 2,2 l et deux blocs essence de 2,0 et 3,3 l. Le modèle a été conçu à Francfort, en Allemagne. La dynamique de conduite, testée sur le célèbre circuit du Nürburgring. Un bolide est désormais dans la gamme de la marque coréenne. Marc Hedrich, directeur général de KIA Motors France a répondu à nos questions.
-C’est officiel, il y a désormais un modèle sport chez Kia. La cible ? Le marché allemand, j’image…
-Ce qui compte à un moment donné dans le secteur automobile, c’est d’avoir une vraie vision. Où est ce que je veux emmener la marque Kia dans les 10/15 prochaines années. Si vous n’avez pas de vision, vous êtes voué à l’échec. C’est aussi simple que cela ! Vous allez multiplier les produits sans savoir véritablement où aller. Et, très vite… vous allez vous faire dépasser par la concurrence.
Chez Kia, nous avons défini une vision il y a quelques années. Elle est simple : être le constructeur généraliste (en faisant du volume, Ndlr.) le plus innovant, le plus orienté design et le plus sport. La suite est logique… On va s’interroger sur les produits qui vont nourrir cette vision. On a commencé en lançant la GT sur l’Optima, puis le modèle Soul sport équipé de 200 CV. L’année suivante est arrivé le nouveau sportage avec un design très affirmé. Et le public a suivi. +25% des ventes sur ce modèle revu et corrigé. La Stinger, c’est la prochaine étape. Une voiture qui va encore plus contribuer à cette vision.
-3 mots pour la Stinger ?
-Design, qualité et sport… 370 CV, 0-100 km/h en 5,1 secondes.
-Revenons à la question initiale… la cible?
-Ma cible principale pour cette voiture? C’est l’image ! Je veux que les gens qui possèdent une KIA aujourd’hui et qui auront une KIA demain puissent dire : « Wahou… je suis fier de la voiture que j’achète.
Les clients de la marque auront l’impression d’appartenir au même club. Je ne m’attends pas à réaliser des ventes très importantes avec ce modèle. Loin de là. Nous visons entre 200 et 500 voitures. Mais la Stinger va changer la perception principale des clients de la marque KIA. Je veux un changement d’image de la marque Kia. Que la Stinger tire naturellement Kia vers le haut.
Vos chiffres sont étonnants… vous êtes déjà tirés vers le haut.
-C’est vrai. On n’a fait que progresser cette année en Europe et dans le monde. On a vendu 430.000 voitures en Europe. On est à 100.000 voitures de Toyota en Europe et on ne vient de rien. Il ne faut pas l’oublier ! C’est assez exceptionnel. 33.700 voitures ont été vendues en France cette année. C’est un record de vente.
Cette année, dans mon budget, j’ai plus de 37.000 véhicules à écouler. Je veux les faire et j’y crois. Dans notre métier, il faut être humble. Ce qui fait la différence, c’est le produit. Nous, les cadres, nous sommes selon les cas des accélérateurs ou des freins. Soit on n’a rien compris et on tue le produit, soit on est capable d’amplifier le mouvement… et ça fonctionne ! Pour moi, la Stinger est une réelle opportunité. L’ensemble des clignotants est au vert sur cette voiture.
Qu’est ce qui fait le succès de la marque selon vous aujourd’hui ?
-Il y a 10 ans, on nous a dit que la marque avait un petit souci de design… nous avons été attentif à cette remarque. Nous l’avons prise en compte. On s’est interrogé. Questionné. Puis des solutions ont été apportées… Quel est le meilleur designer ? Peter Schreyer ? Parfait… On le prend ! Et il n’occupe pas n’importe quel poste aujourd’hui dans l’entreprise, puisqu’il est président. Ce qui montre le pragmatisme de Kia !
On s’est aussi aperçu, via des études très performantes il y a quelques années, que le comportement routier de nos véhicules était en dessous de nos attentes. Mêmes interrogations. Même solution. Qui est le meilleur sur le marché ? Albert Biermann, connu pour son travail chez BMW M Sport, qui est une référence? Parfait. Prenons le.
Je fais confiance à ces gens. A ces experts qui portent la marque vers le haut et nous aident à avoir des produits exceptionnels. D’ailleurs, Albert Biermann a longtemps bloqué la Stinger car elle n’était pas prête. Pas selon ses critères !
La Stinger devrait être vendue entre 45 000 et 60 000 euros en France.