Avec l’abandon de Thierry Neuville, Sébastien Ogier n’a plus qu’à gérer la fin du rallye d’Allemagne pour se détacher en tête du championnat du monde alors qu’il ne restera plus que trois rallyes avant la fin de saison (Espagne, Grande-Bretagne et Australie).
Le pilote belge qui a terminé la première spéciale de la matinée (ES9) avec une dizaine de secondes de retard sur Sébastien Ogier (M-Sport/Ford), pour constater à l’arrivée que sa roue arrière gauche avait pris un angle pour le moins inquiétant, et que sa Hyundai i20 n’était plus en état de finir la journée. « Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé », a dit son copilote Nicolas Gilsoul. « Nous avons juste senti une petite touchette sur l’axe arrière, nous avons probablement touché quelque chose. J’ai l’impression que quelque chose a cassé dans la suspension, je ne sais pas, il faut qu’on analyse ». Pour Ogier, informé de l’abandon de Neuville dès la deuxième spéciale, il était du coup important d’assurer: « J’ai peut-être été un peu trop prudent et je ne prends aucun risque », a-t-il dit, assurant toutefois que prendre la deuxième place à Andreas Mikkelsen (Citroën C3) n’était pas sa priorité: « La question ne se pose pas, je ne vais pas prendre des risques pour aller chercher trois points de plus« . Il est quasiment assuré de finir sur le podium, le quatrième, le Britannique Elfyn Evans (Ford Fiesta), étant relégué à presque 1 minute 20 sec derrière lui. Le Français, qui était à égalité de points avec Neuville au championnat du monde avant le départ de la course, devancé seulement au nombre de victoires, occupe la troisième position du rallye à 29,6 secondes du leader Tänak. Sauf abandon dimanche, le quadruple champion du monde devrait donc reprendre une avance confortable en tête du classement général alors qu’il ne restera plus que trois rallyes avant la fin de saison (Espagne, Grande-Bretagne et Australie).