Le pilote Juan Manuel Correa, a gravement été blessé dans l’accident de Formule 2 à Spa qui a coûté la vie à Anthoine Hubert à Spa, en août dernier. Sur la radio Mundo Sport, le jeune homme a pris la parole sur ce tragique accident.
Alors qu’il se remet petit à petit de sa blessure et qu’il a attaqué sa rééducation, Juan Manuel Correa est revenu sur cet épisode de la course de Spa, qui a couté la vie du Français Anthoine Hubert. «
J’ai subi un impact de 70 G, et quand j’ai dit aux médecins que je n’avais pas perdu connaissance, ils ne m’ont pas cru, raconte-t-il à propos du crash. Avant l’impact, j’ai contracté mes muscles et je me suis accroché, cela m’a aidé aussi. Je voulais sortir de la voiture tout seul, je suis resté conscient tout au long de l’accident. Quand je suis passé dans Eau Rouge, j’ai roulé sur des débris de la voiture de (Giuliano) Alesi, qui sont passés sous les roues avant et les ont levées. J’ai donc tiré tout droit, et par manque de chance, j’ai heurté la voiture d’Hubert » a-t-il déclaré.
« Je dois revenir non seulement pour moi, mais aussi pour lui »
Et s’il a eu besoin de beaucoup de temps pour accepter la situation, Juan Manuel Correa continue. « C’est difficile de comprendre les choses quand on est sous morphine à l’hôpital. Mais j’ai décidé d’adopter une attitude pragmatique : rien ne va changer ce qui s’est passé, il faut donc que j’en tire le meilleur. Bien sûr, je suis triste. Anthoine était un bon ami. Mais j’ai désormais le sentiment que je dois revenir, non seulement pour moi mais aussi pour lui. » Concernant ses lourdes blessures, le pilote raconte que les médecins lui ont « reconstruit » la jambe droite, la gauche étant un peu épargnée. « J’ai perdu six centimètres d’os dans la partie basse du tibia à droite, mais cela repousse avec un appareil spécial. C’est pourquoi j’ai tous ces morceaux de métal autour de ma jambe, que l’on voit sur les réseaux sociaux. Cet os repousse d’un millimètre par jour. Ensuite il se renforcera grandement afin de pouvoir soutenir du poids. Après ça, le métal sera enlevé pour récupérer autant que possible et évaluer ma douleur et ma mobilité, et voir quelles autres opérations suivront. Ce processus va durer un an, avec davantage d’opérations à venir, ainsi que la convalescence et la rééducation. Et, malheureusement, il est très probable que je ne recouvre jamais pleinement les capacités de ma jambe. Mais je vais me battre pour en recouvrer suffisamment afin de pouvoir appuyer sur l’accélérateur de nouveau.« .