L’épisode des contrôles antidopage manqués par Teddy Tamgho vient s’ajouter à une étrange saga du champion du monde du triple saut. Résumé d’une carrière en dents de scie.
Teddy Tamgho est-il le bad boy de l’athlétisme français ? Sa carrière n’a rien de linéaire. L’annonce de sa suspension d’un an pour avoir manqué trois contrôles antidopage en l’espace de dix-huit mois (entre décembre 2012 et mars 2014) n’est qu’un coup d’arrêt de plus pour l’homme, dont la carrière ne cesse de connaitre des hauts et des bas. A 25 ans, son palmarès est déjà éloquent.
En 2008, il est interdit d’Insep à Vincennes, le centre d’excellence du sport français. Teddy Tamgho est accusé d’avoir frappé une nageuse. L’année suivante, il devient champion du monde en salle. En juin 2011, son corps le trahit. Il se fracture la cheville et rate les Championnats du monde. En octobre de la même année, il pète les plombs et agresse de nouveau une sportive, cette fois-ci au Creps de Boulouris. Le recordman du monde en salle (17,92 m) écope alors de 12 mois de suspension dont six ferme. En juin 2012, nouvelle blessure. Il doit se faire réopérer. Adieu les Jeux olympiques de Londres. A l’été 2013, Tamgho surgit pour remporter le titre de champion du monde à Moscou. Alors qu’il n’a repris la compétition que depuis mars, il devient le 3e triple sauteur de tous les temps avec un bond à 18,04 m. Mais il rechute en novembre de la même année. Cette fois-ci, c’est une fracture du tibia gauche qui vient contrarier ses plans. Avant que cette suspension d’un an ne vienne s’ajouter à sa légende. Jamais aussi fort que lorsqu’il revient de nulle part, que nous réserve l’élève de Pedroso pour son retour en 2015 ?