Renaud Lavillenie aux Européens en salle : l’expérience au service de l’ambition

Dans une récente interview accordée à l’AFP, le vétéran français a évoqué ses ambitions pour les Championnats d’Europe ce week-end.

À 38 ans, Renaud Lavillenie retrouve l’équipe de France pour les Championnats d’Europe d’athlétisme en salle à Apeldoorn. Après plus de deux ans sans sélection, le perchiste aborde cette compétition avec une ambition intacte et une approche plus sereine, fruit d’un long parcours semé d’embûches.

Un retour marqué par la détermination

L’ancien champion olympique n’a plus porté le maillot tricolore depuis les Championnats d’Europe en plein air à Munich en 2022. Entre blessures et difficultés de récupération, il ne s’attendait pas à une si longue absence. « Au lendemain de Munich, à aucun moment je me suis dit que je mettrais deux ans et demi pour retrouver l’équipe de France », confie-t-il. Ce retour est donc une étape marquante dans sa carrière. Son hiver prometteur, ponctué d’un saut à 5,80 m dès sa première compétition, lui a redonné confiance.

Une ambition mesurée mais bien réelle

Lavillenie aborde ces Championnats avec prudence, conscient du niveau relevé de la concurrence. « Il n’y a que huit places pour aller en finale et en Europe, le niveau du saut à la perche est extrêmement dense », rappelle-t-il. Toutefois, après avoir franchi 5,91 m lors du All-Star Perche à Clermont-Ferrand, il nourrit logiquement de hautes ambitions. « Si tout se passe bien et que je suis en finale, je n’aurai aucun doute : je fais mon concours pour aller monter sur le podium. »

Un état d’esprit toujours intact

Depuis sa première médaille internationale aux Championnats d’Europe en salle en 2009, Lavillenie a conservé la même passion. « Il y a toujours la même envie de sauter, la même détermination à se faire plaisir », affirme-t-il. La différence réside dans son approche : moins insouciant qu’à ses débuts, il mise aujourd’hui sur son expérience et sa capacité à gérer les grands rendez-vous. Son objectif ? Retrouver la spontanéité qui lui avait permis de briller il y a quinze ans. « Je ne me prenais pas la tête, je faisais mon truc et j’étais comme un gamin. C’est ce que j’ai envie de garder à l’esprit pour ce week-end. »

Avec cette mentalité et un hiver réussi, Renaud Lavillenie pourrait bien écrire une nouvelle page de son histoire européenne.