Les sprinteurs français Timothée Adolphe et Charles Antoine Kouakou se sont qualifiés vendredi pour les finales respectives du 100m et du 400m et visent une médaille samedi aux championnats du monde de para athlétisme. Cependant, Julien Casoli et Pierre Fairbank, bien qu’engagés en finale du 1500m et du 100m fauteuil (T54 et T53), n’ont pas réussi à améliorer le bilan de l’équipe française, qui stagne à deux médailles de bronze.
Julien Casoli a terminé huitième du 1500m, loin derrière le suisse indétrônable Marcel Hug, sacré deux fois à Paris avec le 5000m, après avoir perdu du terrain dans le dernier virage. « J’étais bien placé, c’était un super départ, mais je n’avais plus d’énergie à la fin », a admis le Français de 41 ans, qui a ressenti dès le début qu’il « n’avait pas les bras ».
Son compatriote Pierre Fairbank, dix ans son aîné à l’âge de 51 ans, a réussi à décrocher la sixième place du 100m avec un temps de 15 secondes et 28 centièmes, qui n’était pas celui espéré par le Néo-Calédonien, mais il est resté souriant malgré tout.
Timothée Adolphe, quant à lui, avait le sourire vendredi. Deux jours après avoir remporté une médaille de bronze amère en finale du 400m T11, il aura une grande chance samedi en finale du 100m. Après un chrono « pas flamboyant » le matin en séries (11 secondes et 33 centièmes), Adolphe a remporté sa demi-finale en 11 secondes et 16 centièmes. Avec ses titres de vice-champion du monde, vice-champion d’Europe et vice-champion paralympique, Timothée Adolphe ne vise rien d’autre que l’or, mais il devra se méfier du Grec Athanasios Ghavelas, champion paralympique, qui a obtenu le meilleur temps de la demi-finale (10 secondes et 93 centièmes). « Il ne faut pas se préoccuper des chronos », a réagi le Français après avoir regardé la course du Grec. « On sait qu’il est compétitif… Entre les séries et les demi-finales, on a élevé notre niveau. » Son guide, Charles Renard, a promis que samedi ils descendraient en-dessous des 11 secondes.
Le jour suivant, un autre Français tentera de rapporter une médaille aux Bleus, à l’occasion de son anniversaire. Né un 14 juillet, jour de la fête nationale, Charles-Antoine Kouakou a particulièrement enchanté le public du Stade Charléty en se qualifiant pour la finale du 400m T20 réservée aux athlètes déficients intellectuels. Le champion paralympique en titre de cette discipline a terminé deuxième de sa série avec un temps de 48 secondes et 52 centièmes. Il réalise également le meilleur temps de sa saison, malgré une récente blessure au pied. « C’est une deuxième place, mon record, donc je suis très content », a réagi le coureur de 25 ans, encouragé par les membres de l’équipe de France depuis les tribunes. Son compatriote Haroun Khelifa, également en demi-finale, a été éliminé.
En dehors de Marcel Hug, trois autres athlètes étrangers ont marqué cette sixième journée des championnats du monde en remportant leur deuxième titre à Paris. La Tunisienne Raoua Tlili, âgée de 33 ans, a remporté l’or au lancer de disque dans la catégorie des athlètes de petite taille (F41), tout comme le Thaïlandais Pongsakorn Paeyo en 100m fauteuil (T53). Enfin, Luca Ekler, la Hongroise déjà championne du monde en saut en longueur dans la catégorie T38 pour les athlètes atteints de paralysie cérébrale, a dominé la finale du 200m. Elle a également établi un nouveau record du monde avec un temps de 25 secondes et 78 centièmes, offrant ainsi une belle visibilité à cette athlète de 24 ans qui promeut sa discipline en enseignant le para athlétisme à l’université dans son pays.