Les autorités iraniennes ont arrêté deux personnes à la suite de la participation de femmes non voilées à un marathon organisé sur l’île de Kish, a rapporté samedi l’agence du pouvoir judiciaire Mizan.
L’événement, qui a rassemblé plus de 5 000 participants vendredi, comportait plusieurs courses féminines. Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré certaines coureuses sans voile, en contradiction avec la loi imposant le port du hijab en public depuis la Révolution islamique de 1979.
La justice a ouvert une enquête pour « indécence », jugeant que « la manière dont l’événement s’est déroulé était contraire à la décence », selon le procureur de Kish cité par Mizan. L’agence a appelé à des mesures « fermes et dissuasives » contre les organisateurs. L’un des deux interpellés travaille pour la zone franche de Kish et l’autre pour l’entreprise privée chargée de l’organisation.
L’agence Tasnim, proche des milieux conservateurs, a dénoncé un « manque total de supervision » et le « non‑respect des règles vestimentaires » par une partie des participantes.
Malgré la législation, de plus en plus de femmes circulent tête nue dans les rues iraniennes, notamment à Téhéran, phénomène accentué depuis la fin du conflit en juin contre Israël. Le sujet du voile divise la classe politique : le président Massoud Pezeshkian s’oppose à toute contrainte, tandis que les conservateurs réclament un durcissement.
Ces derniers mois, plusieurs cafés, restaurants et événements culturels ont été fermés pour non‑respect du port obligatoire du voile.

