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Sasha Zhoya, considéré comme l’étoile montante de l’athlétisme français, n’a pas réussi à se qualifier pour la finale olympique aux Jeux de Paris. Cependant, il a démontré une belle remontée en fin de saison en remportant une victoire prestigieuse sur 110 m haies lors de la finale de la Ligue de diamant à Bruxelles, vendredi soir.
Avec un temps de 13 secondes 16 (vent : +0,4 m/s) dans la fraîcheur bruxelloise, Zhoya a décroché sa troisième victoire sur ses quatre dernières courses. Il avait déjà triomphé à Rome (13.16) fin août et à Bellinzone (Suisse) lundi (13.22), devançant même le champion olympique 2024, Grant Holloway. Une semaine auparavant, à Zurich (Suisse), il avait profité d’une autre course pour améliorer son record personnel de cinq centièmes, le portant à 13 secondes 10.
Sans la présence de Holloway vendredi, Zhoya a compensé un départ moyen pour franchir la ligne d’arrivée devant l’Italien Lorenzo Simonelli (13.22) et l’Américain Freddie Crittenden (13.24). Cette victoire en finale du circuit le plus prestigieux de l’athlétisme mondial est particulièrement chère à son cœur.
“Ça fait longtemps que je regarde les meetings de la Ligue de diamant. Mon premier dans un stade, c’était en 2016 à Londres, avec Bolt sur 200 m. Et tout de suite, j’ai su que j’avais besoin d’être dans cette atmosphère. C’est un plaisir total”, raconte l’athlète de 22 ans.
Zhoya explique sa fin de saison convaincante, malgré ses blessures en début d’année et sa déception olympique début août, par son besoin d’accumuler des expériences de course. “Je pense que j’avais juste besoin d’expériences de course. C’est la première fois où, même si j’étais blessé au début de saison, j’ai fait beaucoup plus de courses. Je gagne en expérience en courant avec des gars beaucoup plus rapides qu’en junior, où j’étais en tête dès le début. Là, ça se décide sur les trois dernières haies. Du coup, il faut être plus en confiance sur la course en entier”, explique-t-il.
Zhoya se dit satisfait de sa victoire, malgré les erreurs et les collisions fréquentes sur les haies. “Il y a toujours beaucoup de fautes. Après, il fallait partir pour la gagne. Il y a eu même des collisions avec des bras, à ma droite. Mais c’est normal, sur les haies, tout le monde va un peu partout. J’ai eu la victoire, je suis content”, conclut-il.