Avec son look et ses chronos d’enfer, la jeune sprinteuse américaine Sha’Carri Richardson, 21 ans, devait être le phénomène des Jeux de Tokyo (23 juillet – 8 août) : positive à la marijuana, elle ne pourra finalement par participer au 100 m.
« Je voudrais dire à mes fans, ma famille et mes sponsors que je m’excuse », s’est défendue Richardson lors de l’émission télévisée « Today » sur la chaîne NBC. « A vous tous, je présente mes excuses pour ne pas avoir su comment contrôler mes émotions pendant cette période », a-t-elle ajouté. Richardson, suspendue un mois à compter du 28 juin par l’Agence américaine antidopage (Usada), a évoqué « un état émotionnel douloureux » après avoir appris la mort de sa mère biologique, pour justifier la prise de stupéfiant.
Cela fait vingt-cinq ans que les Etats-Unis espèrent un sacre aux JO sur la ligne droite, depuis la victoire de Gail Devers à Atlanta en 1996. C’est dire l’attente que suscitait l’éclosion soudaine de la sprinteuse de Dallas, chargée de mettre fin à Tokyo à la domination des Jamaïcaines et de rétablir la suprématie de la bannière étoilée sur la distance. Las, Richardson ne pourra, au mieux, que participer au relais 4×100 m si elle est repêchée par sa fédération puis par son comité olympique national.
Dans un communiqué, l’Agence américaine antidopage a décidé d’annuler ses résultats à compter du 19 juin, invalidant du même coup sa qualification pour le 100 m olympique, obtenue le même jour sur le tartan d’Eugène (Oregon). L’Usada a également précisé qu’elle infligeait un mois de suspension à la sprinteuse, à compter du 28 juin, lui permettant donc de courir à nouveau à partir du 28 juillet. Cela lui laisse donc la possibilité de participer au relais olympique du 4×100 m, dont les séries débutent le 5 août.